(Agence Ecofin) – En Afrique du Sud, la demande de viande transformée s’est contractée de 75% du fait de l’épidémie de listériose, estime le Département du commerce et de l’industrie (DTI) dans une étude préliminaire publiée le vendredi dernier.
L’industrie du porc qui reste la filière la plus touchée par cet épisode sanitaire a vu la demande de viande froide, baisser de moitié et ses profits fondre de 40%, ajoute le DTI.
D’après Bloomberg qui rapporte ces informations, deux usines de transformation et un abattoir ont déjà mis la clé sous la porte, selon l’Organisation sud-africaine des producteurs de viande de porc.
Il convient par ailleurs, de souligner que l’épidémie vient saper les perspectives de croissance de la filière en 2018. Selon les analystes, l’industrie devrait profiter de la forte récolte de maïs de 2017 devant tirer les prix de la nourriture animale vers le bas et améliorer la profitabilité de la production ainsi que d’une demande prévue pour croître en raison des prix élevés de la viande de bœuf et d’agneau.
Du côté des compagnies de la filière, Tiger Brands a déjà incinéré plus de 4 000 tonnes de produits et envisage de maintenir fermer ses usines épinglées dans le déclenchement de la crise pour le reste de l’année. La viande de porc est la troisième la plus consommée en Afrique du Sud après celle de volaille et de bœuf.
D’après les données de l’USDA, le pays a produit 250 000 tonnes de viande de porc en 2017.