(Agence Ecofin) – Les leaders du secteur énergétique africain devront concevoir de nouveaux mécanismes pour attirer plus d’investissements privés dans le sous-secteur de la transmission électrique. C’est ce qui ressort essentiellement de la troisième édition de la table ronde d’experts Africa Energy Market Place organisée par la Banque africaine de développement.

Au cours de ce rassemblement, les participants se sont penchés sur les moyens d’accroître ce type d’investissement sur le continent. Les investissements prioritaires des compagnies de transmission électrique, la viabilité bancaire de leurs structures de transaction et les options alternatives de financement ont également été examinés.

Selon les estimations, les besoins en investissements pour la transmission électrique sur le continent se situent entre 3,2 milliards et 4,3 milliards $ par an, pour la période 2015-2040.

« Le secteur privé est primordial pour combler l’écart constaté en matière de financement (entre les allocations gouvernementales et les besoins ndlr). Le financement privé a porté l’expansion des infrastructures de transmission dans de nombreuses régions du monde et la même chose peut arriver en Afrique.», a affirmé Batchi Baldeh (photo), le directeur du développement des systèmes énergétiques à la BAD.

Les participants ont également discuté des possibilités de reproduction des mécanismes de financement de la transmission électrique par le secteur privé qui avaient fait leur preuve dans d’autres régions.

« Nous savons comment structurer, financer, construire et exploiter une centrale électrique avec un producteur indépendant d’énergie. Nous avons également eu un aperçu du succès d’un modèle de mise en place d’une infrastructure de transmission électrique par une entité indépendante au Mozambique avec la MOTRACO.», a rassuré Angela Nalikka, la directrice de la gestion des systèmes énergétiques nationaux et régionaux à la banque.