Après une récente sollicitation du gouvernement angolais, le Fonds monétaire international va apporter son soutien à l’économie de ce pays d’Afrique centrale, dans le but de l’aider à réaliser ses objectifs de croissance. Les pourparlers à cet effet devraient démarrer très prochainement.
Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à se mettre au chevet de l’Angola. Les deux parties vont bientôt entamer des négociations dans ce sens, a annoncé dans un communiqué mardi 21 août Tao Zhang, directeur général adjoint du FMI
«Le FMI est prêt à aider les autorités à relever les défis économiques de l’Angola en soutenant leurs politiques économiques et leurs réformes fondées sur le programme de stabilisation macroéconomique du gouvernement et sur le plan de développement national pour 2018-2022 », a-t-il déclaré en ajoutant : «Nous espérons lancer des discussions de programme avec les autorités angolaises dès que possible».
L’Angola a en effet invité le FMI pour une visite sur le terrain en octobre prochain et c’est à cette occasion que les contours du partenariat devraient être fixés. Lors d’une sortie médiatique lundi soir, le ministre angolais des Finances, Archer Mangueira, a confirmé la sollicitation de son pays auprès de l’Institution de Bretton Woods pour un appui financier, sans toutefois en préciser le montant.
Pour une économie post-récession forte
Actuellement, le volet économique constitue l’un des plus importants défis de Joao Lourenço à la tête du pays depuis pratiquement un an. Au moment où les performances du deuxième producteur de pétrole d’Afrique piétinent en raison de la chute des cours. Après deux ans de récession, Luanda espère renouer avec la croissance en 2018.
Mais dans le contexte actuel, rien n’est garanti. Entre refonte de la gestion de la chose publique et besoin de satisfaction sociale, le nouveau locataire du Palais présidentiel de Luanda doit composer pour apporter des solutions pérennes. Depuis mi-août, il doit -à titre d’exemple- gérer la levée de boucliers d’employés de la société des ponts d’Angola (ENPA) qui réclament 57 mois d’arriérés de salaires.
Outre le retour d’une bonne santé économique et sociale, le président Lourenço veut reconquérir les investisseurs étrangers. C’est dans ce cadre que -après son road show chez les géants miniers d’Anvers en juin dernier- il a entamé une visite de deux jours, ce mercredi matin en Allemagne, où il participera au Forum économique Angola-Allemagne et rencontrera la Chancelière Angela Merkel. Au menu des discussions notamment, de potentiels investissements en Angola, avec à la clé, la création d’une chambre de commerce allemande à Luanda.
Si Lourenço trouve un terrain d’entente avec le FMI pour l’appui financier recherché, celui-ci serait certainement contraint de prendre certaines mesures comme il est de coutume dans tous les partenariats financiers du Fonds avec les économies du Continent.

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