Après 3 ans de léthargie, le Réseau Africain pour le Soutien à l’Entreprenariat Féminin (RASEF) a organisé ce samedi 28 juillet 2018 une conférence autour du thème : « HISTORIQUE, BILAN ET PERSPECTIVES DU RASEF ».Selon la présidente d’honneur dudit réseau, Mme Adja Dior Diop, la structure a financé plus de 9 milliards pour appuyer l’entrepreunariat féminin. Elle a saisi l’occasion pour dire de vives voix que Mme Fatou Sow Sarr, n’est pas la présidente du Rasef.


« Nous avons financé plus de 9 milliards pour appuyer l’entrepreunariat féminin. Sur les 9 milliards de financements, les régions ont bénéficié plus 5 milliards. Nous avons commencé par la Casamance à cause de la crise et les femmes avaient besoin de ce financement pour développer leurs activités. Nous avons crée un centre de formation professionnel, nous avons mis sur pied une coopérative d’habitat et 300 membres ont pu obtenir des terrains. Nous avons aidé beaucoup de femmes qui évoluaient dans l’informel à créer des entreprises structurées. Nous comptons des membres dans toutes les régions du Sénégal », souligne Mme Adja Dior Diop, présidente d’honneur du RASEF.
Toujours, évoquant le bilan, Mme Adja Dior Diop estime qu’elles ont organisé des formations pour les femmes dans toutes les régions. Et le RASEF fait partie de ceux qui ont crée Trade Point. Elle a tenu à préciser que le Rasef détient des actions sur les entrepôts du Sénégal et il représente le Sénégal au réseau mondial des femmes, chefs d’entreprise.
Selon la présidente d’honneur, le Rasef s’est battu jusqu’à la suppression du visa de sortie parce qu’au début, les femmes n’avaient pas le droit de voyager sans l’autorisation de leur mari. Et le RASEF est crée en 1994 à l’approche de la conférence de Beijing qui devait regrouper les femmes du monde entier.


Mme Adja Dior Diop a tenu à apporter des précisions concernant le poste de présidente du Rasef.
« Fatou Sow Sarr faisait partie du groupe des experts, elle travaillait pour le compte du Rasef. Elle n’est pas présidente du Rasef. Comme elle était proche de moi, je l’avais proposée au poste de présidente mais elle est restée trois ans sans convoquer l’assemblée qui devait entériner sa nomination. Elle a transféré le bureau du Rasef à l’université sans l’autorisation des membres. Il n’a jamais eu de passation de service entre elle et moi, d’ailleurs tous les documents du Rasef sont avec moi. Comme, elle n’a pas respecté le règlement de notre association, on a tenu l’assemblée qui a élu Mme Ndéye Sy Lô comme présidente et Fatoumata Soumano Ndao comme secrétaire générale .Donc concernant Fatou Sow Sarr, ce n’était qu’une proposition que j’avais faite mais elle n’avait été entérinée par l’assemblée », a déclaré Mme Adja Dior Diop.

Mme Fatoumata Ndao Soumano, secrétaire générale du RASEF, a souligné : « Le Rasef a permis aux femmes d’avoir de bons partenariats et de bonnes capacitations. Le Rasef est membre du réseau mondial des femmes, chefs d’entreprises. Grâce au Rasef, nous sommes devenues des femmes indépendantes financièrement. Nous contribuons au développement de notre pays. Le Resef s’est battu pour que les femmes entrepreneurs puissent être au cœur des politiques publiques. Sans le privé, on ne peut pas émerger. Pour développer un pays, il faut des entreprises structurées ».
D’après Mme Ndéye Sy Lô, présidente du Rasef, le réseau est resté dans une léthargie de 3 ans, donc il leur faut retourner chez tous les membres. Et elles vont faire le tour des régions.
« Nous allons intégrer l’agriculture. Nous allons mettre en place notre feuille de route. Nous avons l’autonomie financière. Nous avons plus 400 groupements composés chacun 150 membres », dira-elle.