Après avoir bouclé sa Contribution déterminée au niveau national (Cdn), le gouvernement du Sénégal, à travers la délégation qui va le représenter à la Conférence des parties (Cop 25), est fin prêt pour les discussions sur les réchauffements climatiques. Ce rencontre de haute facture qui se tiendra du 02 au 13 décembre 2019, à Madrid, en Espagne, est une occasion pour la communauté internationale de se focaliser sur la réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES).

Le compte à rebours a démarré à une semaine de la conférence des parties (Cop 25) pour la délégation devant représenter le Sénégal à ces négociations sur l’accord de Paris signé et adopté le 12 décembre 2015, avant de rentrer en vigueur en 2016. Pour cette 25ème édition de la Conférence des parties, l’ambition est de taille pour cette délégation qui est fin prête, après le bouclage de la Contribution déterminée au niveau national (Cdn). Il s’agit là pour les différents pays devant prendre part à ces négociations surtout ceux moins avancés de mettre l’accent sur la réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES).

Selon Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement Durable (Medd), la réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue pour cette édition « l’enjeu principal des négociations sur le climat ». À cet effet, ayant été le principal point à l’ordre du jour lors du Sommet climat convoqué par le secrétaire général des Nations Unies, en septembre dernier, il sera également l’un des points d’orgue des négociations de la Conférence de Madrid qui se penchera, entre autres, sur : L’adoption d’un accord sur le marché international du carbone ; L’examen du « Mécanisme de Varsovie » sur les pertes et préjudices liés aux changement climatique et son financement ; La reconstitution du Fonds d’Adaptation à travers la contribution des États et les revenus tirés des mécanismes de marché au titre de l’Accord de Paris ; et la définition d’un nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique pour 2025.

Pour le Sénégal dont la Contribution déterminée au niveau national (Cdn) présente un scénario de déviation avec deux objectifs inconditionnel et conditionnel, a prévu pour le premier de réduire respectivement les émissions de GES en 2020, 2025 et 2030 de 3 %, 5 % et 6,47 %. Pour l’objectif conditionnel, il s’agit d’une réduction de 9 %, 27 % et 32,8 % des émissions de GES respectivement en 2025 et 2030. « Cet objectif de déviation va toucher les secteurs de l’économie nationale. « La tâche qui nous attend à Madrid semble complexe au regard des points inscrits à l’agenda de la rencontre », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter : « La mise en place d’une bonne stratégie de négociation articulée aux positions du groupe africain et du groupe des Pays les moins avancés, ainsi qu’une prise en compte effective de nos préoccupations spécifiques permettront, je l’espère, de sortir de cette Cop avec des résultats à la hauteur de nos attentes ». Il s’exprimait en marge de l’atelier préparatoire de la délégation sénégalaise à la Cop 25 (Pré-Cop) et de validation de la Cdn, où il a annoncé l’aménagement d’un stand qui sera une vitrine pour la destination Sénégal à cette conférence et un espace d’échange et de partage pour montrer les progrès accomplis par notre pays dans lutte contre le changement climatique.

Pour Madeleine Diouf Sarr, cheffe division changement climatique à la Direction de l’environnement, présentant la Cdn du Sénégal, a fait savoir qu’elle a des besoins financiers de 13 milliards de dollars Us et répartis ainsi de suite : 4,7 milliards de dollars pour l’inconditionnel, 8,1milliards pour le conditionnel, 8,5 milliards pour l’atténuation (3,4 inconditionnel et 5,1 pour le conditionnel) et enfin 4,3 milliards pour l’adaptation (1,4 pour l’inconditionnel et 2,9 pour le conditionnel). Dans sa présentation toujours, elle a fait part que la Cdn regorge d’options fortes qui vont permettre d’accompagner le secteur industriel vers une industrie verte, mais aussi d’stocker le carbone via la foresterie, avec un reboisement de plus de 200 000 ha avec le Pse vert.