En Côte d’Ivoire, la production d’anacarde a connu une hausse de 20 000 tonnes à fin mai 2018 par rapport à la même période l’année dernière. D’après le Conseil coton anacarde ivoirien qui a publié ses chiffres vendredi dernier, les volumes produits s’établissent à 630 000 tonnes et laisse présager une meilleure performance d’ici la fin de la campagne.

A mi-parcours de la campagne, la Côte d’Ivoire caracole toujours à la tête de la production mondiale de noix de cajou. Selon le conseiller spécial du directeur général du Conseil coton anacarde, Philippe N’Dri, qui a échangé avec les producteurs ce vendredi, la production d’anacarde à fin mai 2018 a été enregistrée à 630 000 tonnes.
Cette performance représente une hausse de 20 000 tonnes de plus que la production enregistrée l’année dernière à la même période. N’Dri a appelé à redoubler d’efforts et à privilégier la qualité du produit pour une plus grande production d’ici la fin de la campagne.

Cap sur la transformation locale

A noter que cette production à fin mai 2018 représente seulement 43 000 tonnes de moins par que la production pour toute la campagne de l’année dernière et 20 000 tonnes de moins que la production pour toute la campagne en 2016. Ainsi, la production nationale d’anacarde pourrait avoisiner ou dépasse les 700 000 tonnes d’ici la fin de cette campagne. Ces volumes qui rejoindraient les ambitions du gouvernement de mettre en place une industrie de transformation locale de l’anacarde.

«Nous avons identifié ensemble la nécessité de procéder à la transformation de l’anacarde, car avec nos 700 000 tonnes par an, nous sommes le premier pays producteur. Il est évident que pour créer des emplois et capter de la valeur ajoutée, nous devons aller au stade de la transformation», déclarait le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly le 31 mai dernier suite à une signature d’une lettre d’intention pour la transformation locale de l’anacarde et du coton, avec l’ex-Premier ministre anglais, Tony Blair.

Si la production de l’anacarde est aussi en hausse, c’est peut-être aussi grâce au nombre important des producteurs du pays. D’après le Coordinateur chargé des filières coton anacarde et mangue, Bassoumori Traoré, qui s’exprimait ce vendredi au siège central de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), les producteurs d’anacarde recensés sont aujourd’hui au nombre de 316 000. Un nombre en très grande croissance depuis la réforme de 2013, puisqu’il ne dépassait guère les 61 000 producteurs.
(Source : https://afrique.latribune.fr)