Un communiqué parvenu à notre rédaction renseigne que la FAO appuie le Sénégal dans l’élaboration du Document de Programmation Triennale des dépenses de Sécurité Alimentaire (DPTSA II). D’après la source, les acteurs sensibilisés à la nécessité d’une meilleure planification budgétaire dans le secteur.

« Le Gouvernement du Sénégal s’est engagé dans l’élaboration de son deuxième Document de Programmation Triennale des dépenses de Sécurité Alimentaire (DPTSA II 2019-2021). Sous la coordination du Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire (SE-CNSA) et avec l’implication des principaux ministères sectoriels et institutions publiques intervenant dans le secteur de la sécurité alimentaire, un processus participatif et inclusif sera mené avec l’appui technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers le projet «Renforcement de la Gouvernance de la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (Pro-Act)» financé par l’Union européenne (UE) », précise la source.

D’après le document, le DPTSA permet de suivre et d’analyser les dépenses allouées aux institutions contribuant à l’évaluation des dépenses de la Sécurité alimentaire, de la Nutrition et de l’Agriculture durable (SANAD). Et il appuie le Ministère de l’Economie, des Finances et du plan (MEFP) dans les arbitrages budgétaires sectoriels, tout en prenant en compte le caractère multisectoriel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le DPTSA peut ainsi guider les Ministères sectoriels dans la mobilisation de ressources, internes et externes.

D’après la source, à l’ouverture de l’atelier de lancement du processus d’élaboration du DPTSA II, le représentant du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Khalifa Ababacar Fall, a estimé que «l’appui d’une dizaine de ministères sectoriels à ce processus pourrait conduire à une meilleure visibilité de l’ensemble des dépenses effectuées par l’Etat du Sénégal dans le secteur de la sécurité alimentaire».
Il a soutenu que «ce processus permettra aussi d’avoir un instrument de plaidoyer auprès des autorités et des partenaires financiers», ajoutant que «l’ambition est d’intégrer le volet nutritionnel dans ce DPTSA II».

Atteindre la sécurité alimentaire par une coordination des interventions

Et la source de renseigner : « Une étude réalisée en 2015 par la Délégation de l’Union européenne (DUE) au Sénégal sur le thème «Prévisibilité des dépenses publiques liées à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal» a montré la nécessité d’une meilleure budgétisation pour l’atteinte des résultats de sécurité alimentaire prévus par le Sénégal. Cette étude a aussi souligné un déficit de coordination entre la planification et la budgétisation de la sécurité alimentaire et un manque d’articulation entre le système budgétaire sénégalais et la SANAD. C’est pour répondre à ce besoin de coordination que l’élaboration du DPTSA (2017-2019) a été initiée ».

Toujours d’après la source, le DPTSA, document élaboré sur la base des Documents du Programme National d’appui à la Sécurité Alimentaire et à la Résilience (PNASAR) et des Documents de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD) des ministères sectoriels, permet d’identifier les différents budgets alloués aux interventions les plus pertinentes, en lien avec la sécurité alimentaire, et de faire un suivi de l’exécution des dépenses planifiées.

« L’élaboration du DPTSA s’appuie sur la méthodologie développée par le Programme «Suivi et Analyse des Politiques Agricoles et Alimentaires (SAPAA)» piloté par la FAO. Cette méthodologie permet, entre autres, de réaliser une classification des dépenses de sécurité alimentaire en se basant sur les 4 piliers de la sécurité alimentaire à savoir : la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la stabilité », renseigne-t-on dans le document.

Selon le Représentant intérimaire de la FAO au Sénégal, Reda Lebtahi, «la production de ce document contribuera à assurer la multisectorialité dans la formulation, la programmation et la budgétisation de la sécurité alimentaire par une coordination de la mise en place des politiques sectorielles (agriculture, élevage, pêche, environnement, etc.)».
«Ce document devra servir d’outil de suivi et d’évaluation de la politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle en présentant une vision globale des dépenses de la SANAD», a-t-il relevé.
Un processus axé sur le renforcement des capacités des acteurs

« La formulation du DPTSA II va inclure des activités de renforcement des capacités techniques des acteurs impliqués dans le processus pour une maitrise de la méthodologie SAPAA, notamment en ce qui concerne la classification et l’analyse des dépenses de sécurité alimentaire. L’objectif de ce renforcement de capacités est de permettre une plus grande appropriation de la méthodologie par les acteurs nationaux et une meilleure conduite de l’exercice dans le futur », mentionne-t-on dans le document.