Le 19 juillet 2019, le président kenyan Uhuru Kenyatta a inauguré le plus grand parc éolien d’Afrique. Constitué de 365 éoliennes, il est en mesure de produire plus de 15 % des besoins en électricité du pays. Situé sur la rive est du lac Turkana, dans une zone semi-désertique, le Lake Turkana Wind Power se trouve idéalement placé dans un corridor naturel considéré comme l’un des endroits les plus venteux de la planète.
Un projet de grande envergure pour le pays
La construction du Lake Turkana Wind Power a coûté pas moins de 605 millions d’euros et s’affiche à ce jour comme le plus grand investissement privé de l’histoire du Kenya. Il est considéré comme un test pour les investisseurs intéressés par le développement des énergies renouvelables sur le continent africain.

Ce parc éolien gigantesque représente en outre une évolution majeure pour ce pays avant-gardiste en matière d’énergies propres. Produisant actuellement l’essentiel de son énergie grâce à l’hydroélectricité et la géothermie, le Kenya diversifie ainsi ses ressources. La volonté affichée du président Uhuru Kenyatta ? Produire 100 % de l’énergie du pays par le biais de ressources renouvelables, et ce, à l’horizon 2020.

Des installations à très grande échelle
Avec près de 50 mètres de hauteur, les éoliennes du Lake Turkana Wind Power sont impressionnantes. Fabriquées par la société danoise Vestas, elles ont été acheminées par la route depuis le port de Mombasa, situé à environ 1200 kilomètres de la zone de construction : un transport qui a nécessité d’améliorer près de 200 kilomètres de pistes.

Si le projet était terminé dès 2017, il n’a pu être connecté au réseau électrique que 18 mois plus tard, à l’automne 2018. Au total, la création du parc éolien a bénéficié d’un prêt de l’Union européenne d’un montant de 200 millions de dollars ainsi que du financement d’un consortium de sociétés européennes et africaines.

« C’est sans précédent, c’est un des endroits les plus venteux au monde, et ce de manière régulière », a précisé Rizwan Fazal, directeur exécutif du projet Lake Turkana Wind Power, avant d’ajouter que « cela envoie un signal fort au sujet du Kenya : nous sommes mûrs pour des projets de cette ampleur ».
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