L’Elysée a annoncé pour la semaine prochaine la venue d’une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique – dont Mark Zuckerberg (Facebook) et Satya Nadella (Microsoft ). En plein scandale Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg poursuivra sa mini-tournée dans le Vieux Continent pour rencontrer le Parlement européen.

La tech américaine sera de passage à l’Elysée la semaine prochaine. Une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique seront reçus le 23 mai – dont Mark Zuckerberg (Facebook), Satya Nadella (Microsoft ), Brian Krzanich (Intel) et Virginia Rometty (IBM). Le président Emmanuel Macron s’entretiendra avec eux des bénéfices liés à l’innovation technologique et des efforts croissants demandés aux entreprises sur la protection de la vie privée, les règles sociales, la lutte contre la haine et la désinformation et la fiscalité. Certaines entreprises annonceront à cette occasion des investissements et des embauches en France, a précisé l’Elysée.

Les invités participeront à un sommet nommé « Tech for good », au cours duquel il y aura un déjeuner avec Emmanuel Macron suivi de tables rondes avec des ministres et le chef du gouvernement sur les thèmes du travail, de l’éducation et de l’inclusion. A cette occasion, les participants émettront des recommandations à l’adresse des Etats et prendront des engagements sur des sujets de responsabilité sociale et environnementale ou philanthropiques.
Seront également notamment présents le 23, le président rwandais Paul Kagame, les dirigeants d’Uber, Samsung, SAP, Palantir, Wikimedia Foundation, Mozilla Foundation, des intellectuels travaillant sur les technologies et des dirigeants de La Poste, la SNCF, la RATP, Sanofi, BNP Paribas ou encore Thales.

Une discussion « franche » entre Macron et Zuckerberg
Quelques semaines seulement après le scandale Cambridge Analytica qui a éclaboussé Facebook, « les discussions vont être assez rudes », prédit-on à l’Elysée. Emmanuel Macron aura un entretien bilatéral avec Mark Zuckerberg, lors duquel ils aborderont tous les sujets de manière « très franche », ajoute-t-on.
Le réseau social est accusé de laxisme pour avoir permis à Cambridge Analytica de capter de manière détournée, et sans consentement, les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook à des fins politiques. Ce cabinet d’analyse a notamment été au service de Donald Trump pendant la campagne présidentielle américaine et du groupe « Leave.EU » en faveur du Brexit courant 2016.

Zuckerberg face au Parlement européen

Le patron de Facebook poursuivra sa mini-tournée européenne avec un déplacement à Bruxelles. Mark Zuckerberg répondra en personne aux questions des députés européens sur la polémique Cambridge Analytica, a annoncé mercredi le président du Parlement européen, Antonio Tajani.
« Le fondateur et PDG de Facebook a accepté notre invitation et sera à Bruxelles aussi tôt que possible, peut-être dès la semaine prochaine, pour rencontrer les présidents des groupes politiques », indique Antonio Tajani dans un communiqué. La rencontre doit se dérouler à huis clos, selon l’AFP.

Dès la révélation du scandale mi-mars, le Parlement européen avait insisté pour que le Pdg de Facebook vienne s’expliquer sur cette affaire qui a touché près de trois millions d’Européens. Mi-avril, Mark Zuckerberg a été auditionné pendant deux jours devant le Congrès américain, où il s’est excusé à plusieurs reprises.
Un porte-parole de Facebook à Washington a précisé que la société avait accepté la proposition « de rencontre avec les dirigeants du Parlement européen » et « appréciait cette occasion de dialogue afin d’écouter leurs avis et de montrer les initiatives que nous prenons pour mieux protéger la vie privée des gens ». Le Parlement britannique souhaitait aussi auditionner Mark Zuckerberg… En vain. La plate-forme a préféré envoyé fin avril à Londres son directeur des technologies, Mike Schroepfer.
(Source : https://www.latribune.fr/)