(Agence Ecofin) – Le stock de la dette des gouvernements de pays dits des « Economies frontières » en Afrique, s’est détérioré davantage au terme du deuxième trimestre 2019, comparativement à celui de la même période en 2018.

A fin juin 2019, ce stock représentait en moyenne 54% du produit intérieur brut des 10 économies prises dans cet échantillon par l’Institute of International Finance, une organisation non gouvernementale basée à Washington aux Etats-Unis, et qui suit l’évolution des finances publiques dans le monde. Ce niveau est bien supérieur aux 52,3% d’encours de dette publique/PIB qu’on avait à la même période en 2018.

Le Mozambique est de loin, le pays frontière d’Afrique dont l’endettement pose le plus problème, avec un ratio de 104,3% au terme de la période de référence. Il est suivi de la Zambie (85,3%), de la Gambie (83,6%) et de la République du Congo (83,1%).

Dans ce classement, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire font office de bons élèves, avec des ratios de dette publique sur le PIB respectifs de seulement 37,5% et 52,9%. Mais il faut dire que si les gouvernements des pays frontières d’Afrique sont endettés, dans d’autres pays c’est la dette des ménages qui inquiète.

En Tunisie et au Maroc, le ratio dette des ménages sur PIB atteignait respectivement à fin juin 2019, les taux de 36,6% et 23,1 %. Une situation qui ne manquera pas de faire l’objet d’un suivi rigoureux de la part des banques.

En Côte d’Ivoire, ce qui inquiète cependant, c’est la dette des entreprises non financières. Elle a atteint 22,5% à fin juin 2019 contre seulement 21,3% à la même période en 2018.

Au total, la dette des économies frontières, hors Venezuela, a atteint les 3200 milliards $. C’est un niveau très important, mais qui reste bien faible, comparé à la dette globale qui elle, est de plus de 246 000 milliards $.