La Banque américaine d’import-export va injecter 5 milliards de dollars dans le développement du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique. C’est le plus important accord de financement à l’exportation de la banque depuis des années. En contrepartie, le projet devrait générer quelque 16 400 emplois directs aux Etats-Unis et 45 000 indirects au Mozambique.
La Banque américaine d’import-export va financer le projet GNL de Mozambique développé par l’américain Anadarko qui a validé son rachat par Occidental Petroleum Corp en juin dernier.

«Ce projet représente non seulement une victoire pour les entreprises et les travailleurs américains, avec plus de 10 000 emplois aux États-Unis, mais également pour les Mozambicains», a déclaré le secrétaire d’Etat américain au Commerce, Wilbur Ross, dans un communiqué relayé par l’agence Reuters., ce vendredi 23 août.

La future transaction a été notifiée au Congrès américain qui devrait la valider dans les 35 jours. L’investissement se traduit par la fourniture de biens et services pour l’ingénierie, mais également pour l’approvisionnement en matériaux pour la construction de la plateforme de GNL ainsi que des installations connexes dans la péninsule d’Afungi au nord du Mozambique.

Retombées du projet GNL mozambicain sur l’économie américaine
Une gamme de services qui devrait générer 16 400 emplois directs chez les fournisseurs américains implantés principalement dans les villes de Texas, New York, Floride, Pennsylvanie, en Georgie et dans le district de Columbia. Le tout sur la période de cinq années de développement du projet. De plus, la transaction va générer 600 millions de dollars d’intérêts et d’honoraires au profit d’un consortium dirigé par Anadarko Petroleum Co. C’est le plus important projet jamais financé par la banque américaine d’import-export depuis qu’elle a recouvré ses pleins pouvoirs en mai dernier avec l’arrivée de trois nouveaux membres dans le conseil d’administration.

Au cours des quatre dernières années, l’organisme financier américain ne pouvait pas approuver des crédits et garanties de plus de 10 millions de dollars en raison d’une querelle intestine entre démocrates et républicains du Congrès. Dans un environnement concurrentiel et de guerre commerciale entre grandes puissances, l’établissement financier américain qui essuie des critiques est considéré par l’Administration Trump comme un outil pour booster les exportations.

Du côté du Mozambique, le projet de terminal de liquéfaction et d’exportation de gaz d’une valeur de 20 milliards de dollars devrait créer plus de 5 000 emplois directs et 45 000 emplois indirects, selon les estimations officielles. L’exploitation du GNL permettra au pays d’entrer dans une nouvelle ère.
https://afrique.latribune.fr