S’ils adoptent en général une approche attentiste pour voir quels développements aura l’intelligence artificielle (IA) dans le monde en général et particulièrement en Afrique, une bonne frange des patrons d’entreprises du Continent prévoit la mise en œuvre de projets au cours des trois prochaines années, selon une étude de PwC. D’ici 2022, de nombreuses entreprises africaines auront lancé des projets d’intelligence artificielle (IA). C’est l’une des conclusions de la 7e édition du rapport Africa Business Agenda du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), publié ce jeudi en marge de l’édition africaine du Forum économique mondial (WEF) organisé à Cape Town du 4 au 6 septembre.

«La plupart des PDG en Afrique adoptent une approche attentiste à l’égard de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le milieu du travail – actuellement 35 % (23 % au niveau mondial) des PDG n’ont aucun plan en place pour mener dès maintenant des initiatives dans l’IA, mais ils sont 46 % (35 % au niveau mondial) à prévoir de lancer des projets d’IA au cours des trois prochaines années», indiquent les auteurs du rapport.

Publié annuellement, l’Africa Business Agenda de PwC consiste en un sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de chefs d’entreprises à travers le Continent pour évaluer leur approche quant à l’avenir économique à court et moyen terme. Dans la présente édition, ils sont inquiets quant aux perspectives de croissance mondiale. En Afrique, en dépit des incertitudes économiques et politiques, les patrons s’attendent à l’émergence d’opportunités.

La piste d’une reconversion des RH
Parmi ces opportunités, l’IA, qui enregistre un important développement à travers le monde. Plus des trois quarts des PDG ayant participé au sondage de PwC pensent que les gouvernements africains ont un rôle clé à jouer dans cette migration des entreprises vers l’IA, notamment en les incitant à «reconvertir les travailleurs dont les emplois sont automatisés par l’IA».

Côté Afrique, l’IA aurait de l’avenir. En 2020, 600 millions d’Africains utiliseront un smartphone connecté, soit le double des 336 millions de 2016, selon une étude du cabinet Deloitte publiée en 2018. Ce qui devrait aboutir à un boom des données à exploiter.

Certains PDG comme Rebecca Enonchong tentent de tirer parti de l’opportunité que représente l’IA pour le business en Afrique. La patronne d’AppsTech prépare le lancement d’une plateforme de solutions de gestion basée sur l’intelligence artificielle à destination des entreprises et administrations en Afrique.
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