(Agence Ecofin) – Dans le contexte de la nouvelle bataille qui l’oppose à la Chine, le gouvernement des Etats-Unis a annoncé la transformation de son institution de financement du développement, l’Overseas Private Investment Corporation (OPIC). Cette dernière sera doté d’un budget conséquent avec une stratégie différente.

Mais combler le gap sur le volume de l’assistance chinoise en Afrique ne sera chose facile. Selon des données compilées à partir du site de l’institution américaine, il ressort que la valeur totale de ses engagements actifs sur le continent africain depuis 2005 est de seulement 6,47 milliards $.

Mais on note comme un regain d’intérêt pour la région. Rien que pour l’année 2019, déjà trois engagement majeurs y ont déjà été pris pour un montant de 100 millions $. A la fin 2018, le volume global des engagements africains de l’OPIC était de 840,6 millions $. Une performance de + 42%, meilleure que la baisse de 50,7% en 2016 et la modeste hausse de 1,9% en 2017.

L’institution s’est fixé une nouvelle feuille de route, notamment sur l’Afrique subsaharienne, qu’elle dénomme Connect Africa. En 2017, la sous-région comptait déjà pour 27% de ses engagements.

Elle espère y investir 1,2 milliard $ supplémentaire sur trois ans. « L’OPIC investira dans des projets soutenant les télécommunications et l’accès Internet, des chaînes de valeur reliant les producteurs de matières premières aux utilisateurs finaux et des infrastructures essentielles telles que les routes, les voies ferrées, les ports et les aéroports », fait savoir l’institution.

Un engagement solide, mais peut-être pas à la hauteur d’une Afrique qui, rien que sur les infrastructures, a besoin d’un montant situé entre 130 et 170 milliards $ par an sur les 6 prochaines années selon de récentes estimations de la Banque Africaine de Développement.