D’après un communiqué, en Afrique, les actifs sous gestion des fonds de pension, des fonds d’assurance et des fonds souverains totalisent plus de mille milliards de dollars.
Toujours selon la source, si les grandes économies africaines investissent déjà sur les marchés des actions et dans les fonds de pension, davantage de pays devraient leur emboîter le pas pour attirer les investissements directs étrangers dont le continent a cruellement besoin.

Telles sont les conclusions d’une session consacrée au « Dialogue des investisseurs institutionnels » lors de l’Africa Investment Forum qui s’est déroulé à Johannesburg, Afrique du Sud, du 7 au 9 novembre 2018.

« Nous assurons la gestion de 120 milliards de dollars environ, investis sur le marché des actions sud-africains, dans des fonds de pension, ainsi que d’un autre portefeuille investi dans différentes régions d’Afrique », a indiqué Linda Mateza, cheffe des placements à la Caisse de retraite des fonctionnaires d’Afrique du Sud d’après le document.

Les fonds de pension sont actifs également au Nigeria : « Jusqu’ici, nous avons investi 25 milliards de dollars en placements privés dans les infrastructures, dans le secteur du logement et dans des fonds de pension », a expliqué Dave Uduanu, président de l’Africa Pension Fund Network, au Nigeria. Et d’ajouter : « Les projets bancables sont un critère majeur en matière de financement d’infrastructures. La prévisibilité des flux de trésorerie joue un rôle important pour attirer des capitaux privés comme les fonds de pension et les fonds d’action. »

En Afrique, les actifs sous gestion des fonds de pension, des fonds d’assurance et des fonds souverains totalisent plus de mille milliards de dollars. Pourtant, le continent peine encore à convaincre ces fonds de miser sur les projets vitaux à même de combler son déficit en infrastructures, qui oscille entre 68 et 108 milliards de dollars.

« Pourquoi ne voit-on pas plus de fonds de pension africains investir en Afrique ? », a interrogé Ritesh Anand, vice-président exécutif de Crown Agents Investment Management Ltd. « En moyenne, les fonds de pension africains investissent moins de 10 % de leurs ressources sur le continent. Si les fonds de pension internationaux et les fonds de pension d’Afrique y consacraient respectivement 1 % et 10 % de leurs placements, cela changerait la donne pour le continent », a-t-il souligné.

L’Afrique subsaharienne compte le plus grand nombre de réformes réglementaires (107) au monde, dans tous les secteurs. Un tiers des réformes relatives aux activités commerciales recensées dans le classement Doing Business2019 de la Banque mondiale ont été faites dans les économies d’Afrique.

Le continent a amélioré son environnement des affaires, mais il reste des obstacles de taille. « La perception des risques et des rendements des fonds de placement et des fonds de pension pose un problème aux investissements institutionnels en Afrique », a déploré Lerry Knox, directeur général de Sovereign Infrastructure Group.

D’après la source, l’Africa Investment Forum dont c’était cette année la première édition, vise à atténuer les risques des transactions, à réduire les frais d’intermédiation, à améliorer la qualité des informations et des documentations relatives aux projets et à nourrir un dialogue actif et productif entre les gouvernements africains et le secteur privé.

Au total, 61 transactions, estimées à plus de 40 milliards de dollars ont été examinées lors de « séances en conseil », et d’autres projets, représentant 28 milliards de dollars, étaient exposés aux investisseurs à travers une exposition. Le Forum a réuni 230 projets d’une valeur de plus de 208 milliards de dollars et couvrant différents secteurs, tels que l’énergie, les infrastructures, les transports et les services publics, l’industrie, l’agriculture, les TIC et les télécommunications, l’eau et l’assainissement, les fonds et les services financiers, la santé, l’éducation, l’hôtellerie et le tourisme, le logement et l’aéronautique.