(Agence Ecofin) – 1,87 milliard de dollars. C’est le montant enregistré pour les recettes pétrolières, la vente de produits dérivés, les impôts et redevances du mois d’avril en Libye. C’est 22% plus que ce qui a été enregistré le mois précédent.

Ces chiffres ont été soutenus par la relative hausse des cours mondiaux du brut et d’un calendrier chargé des chargements de pétrole à partir de fin mars, même si la production moyenne n’a pas évolué en raison de la reprise des affrontements.

Il devient de plus en plus compliqué d’établir des prévisions de croissance de la production et des perspectives de développement de l’offre en Libye en raison de la situation sécuritaire qui peut se dégrader à n’importe quel moment. Un indicateur qui maintient le marché sur le qui-vive et qui est devenu, depuis plusieurs semaines, un facteur clé dans la balance des prix du brut.

Pour Mustafa Sanalla (photo), le patron de la société publique du pétrole (NOC), cette embellie, malgré la situation est également à mettre à l’actif d’un plan opérationnel solide qui a consisté en l’atténuation de nombreux risques liés aux conflits et d’intervention en cas de crise.

« Cependant, la situation reste extrêmement instable. Un conflit prolongé perturbera sans aucun doute les opérations nationales, soit directement, soit par le biais d’un vide sécuritaire dont les extrémistes tirent parti, comme l’a démontré l’attaque terroriste du Zellah. La société éprouve déjà des difficultés logistiques en ce qui a trait aux approvisionnements. La NOC réitère son appel à une cessation immédiate des hostilités et condamne toute tentative de militarisation des infrastructures énergétiques nationales.», a déclaré le responsable.

La production actuelle du pays est d’un peu plus du million de barils par jour. Un niveau que la NOC espère doubler d’ici les deux-trois prochaines années si les conditions s’y prêtent.