Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), organise depuis le mercredi 23 janvier 2019 la 11ème Edition de la Journée Portes Ouvertes à La Maison de la Presse. Cette édition dont le thème est « Rôle des jeunes dans la prévention et la lutte contre le Blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (BC/FT) » a réuni environ 300 participants composés d’étudiants des universités , instituts et grandes écoles, de responsables du système éducatif et de la formation, du secteur public et privé ainsi que des représentants de la société civile et des média et elle vise à renforcer les connaissances de ces derniers en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.

M. Kimelabalou Aba, directeur général du GIABA a précisé : « Le GIABA est une institution spécialisée de la CEDEAO en charge de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. En dehors de sa mission, purement technique, le GIABA mobilise les parties prenantes à cette lutte. Et la jeunesse fait partie de cette cible privilégiée à mobiliser dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Les présentes portes ouvertes, ont pour objectifs principaux, d’abord d’amener les jeunes à cerner à travers les communications qui leur seront délivrées les notions de blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, leur manifestation, les techniques, les méthodes utilisées par les criminels financiers. Il s’agira ensuite d’édifier les jeunes sur les missions du GIABA, les résultats acquis depuis sa création en 1999 et les défis auxquels le GIABA fait face. En troisième lieu, les présentes journées portes ouvertes permettront aux experts de partager avec les jeunes les conséquences désastreuses de ce fléau sur les économies, sur la stabilité politique mais surtout sur ces jeunes lorsque tous ces contours auront été bien maîtrisés par les jeunes, il s’agira de les amener à adhérer et à s’engager à la lutte contre le blanchiment des capitaux , le financement du terrorisme en adhérant à l’alliance régionale de lutte contre ce fléau ».
Il estime que les enseignements reçus, seront restitués à leurs frères, dans leurs universités d’origine et que ces derniers vont entreprendre également des plaidoyers auprès des décideurs politiques pour les amener à prendre les mesures tendant à améliorer, à renforcer les dispositifs de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Quant à M. Gabriel Luciano Pereira, secrétaire général du ministre de la jeunesse, il avance : « Je remercie le directeur du GIABA qui a bien choisi le thème consacré à la jeunesse parce que nos Etats aujourd’hui, dans leur démographie, les jeunes représentent la plus grande partie de la population mais c’est également des victimes, il l’a dit tantôt les conséquences de ce fléau sont désastreuses surtout auprès de ces jeunes qui sont appelés à diriger nos Etats. Si aujourd’hui, ils ne sont pas préparés à déceler des stratégies, à déceler des méthodes utilisées pour le blanchiment de capitaux et pour le financement du terrorisme, ils se retrouveront dans des Etats qui seront complètement déstructurés, ils se retrouveront dans une sous-région instable où il n’y aura pas la paix ».