Le conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver un nouveau cadre de partenariat-pays avec le Maroc sur la période 2019-2024. Celui-ci est accompagné d’une enveloppe de 700 millions de dollars destinée à booster le secteur du numérique.

La Banque mondiale dispose d’un nouveau cadre de partenariat (CPF) avec le Maroc. Celui-ci a été approuvé cette semaine par le Conseil d’administrateur de l’institution. D’après un communiqué publié le 19 février, le CPF est valable pour la période allant de 2019 à 2024 et «vise à soutenir l’ambition du Maroc de renforcer son avantage concurrentiel dans l’économie mondiale tout en promouvant une prospérité partagée au sein de sa population».

Ce nouveau cadre est soutenu par la volonté de la Banque de poursuivre son aide au royaume chérifien pour répondre aux aspirations des populations en particulier des jeunes. «Les autorités marocaines ont lancé des plans ambitieux pour répondre à ces aspirations, et leurs initiatives bénéficieront du soutien total du Groupe de la Banque mondiale. Le Maroc possède un potentiel formidable. Pour le réaliser, il doit investir dans les jeunes afin de leur donner les compétences dont ils auront besoin pour être le moteur de la transformation économique. Et il doit promouvoir le dynamisme du secteur privé, clé de la création d’emplois», a expliqué Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.

Pour ces investissements, la Banque a décidé, conformément au CPF, de débloquer 700 millions de dollars en faveur d’un projet. Ce dernier indique-t-on, vise à «accélérer l’adoption des technologies numériques afin d’en faire une source d’emplois, de croissance et de services de meilleure qualité et de se doter d’une base essentielle pour conduire la transformation économique en Afrique du Nord et plus généralement sur le continent africain».

Trois axes stratégiques pour le CPF
Reposant sur le socle fondamental de la gouvernance, la participation citoyenne avec un accent sur l’égalité hommes-femmes, le nouveau cadre de partenariat entre le Maroc et l’Institution de Bretton Woods a trois axes stratégiques. L’enjeu du premier axe est de faire accroître la concurrence pour l’amélioration de l’environnement des entreprises, en particulier des PME.

En ce qui concerne le second, il s’articule autour du renforcement du capital humain. Son enjeu est de doter le Maroc des compétences nécessaires pour soutenir la concurrence dans l’économie mondiale. Quant au dernier axe, il vise les régions les moins développées du pays. L’objectif est de promouvoir la répartition équitable des infrastructures et des services à l’échelle du pays tout entier.

Pour la Banque mondiale, «il s’agira plus précisément d’améliorer la gestion des ressources en eau et de renforcer la résilience du Maroc aux chocs causés par le changement climatique, en faisant en sorte que les habitants de toutes les régions du pays aient les ressources et les capacités nécessaires pour faire face à leurs conséquences».