La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a abrité, jeudi 13 février, la première réunion ordinaire du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) au titre de l’année 2020. Ainsi, spécialistes, financiers, membres de la commission de l’Union Africaine (CUA), du programme de coopération Monétaire en Afrique (PCMA), vont faire le point sur l’état d’évolution du projet de création d’une monnaie unique et de la Banque Centrale Africaine (BCA).

Dans cette optique, l’ABCA a formulé 3 recommandations phares pour accélérer le processus de création de la monnaie commune et de la BCA. Il s’agit de faire une proposition de structure de l’Institut Monétaire Africain (IMA), constituant un organe de transition vers la mise en place de la Banque Centrale Africaine (BCA). De statuer sur les termes de références (TDR) d’un projet portant sur deux initiatives. L’une relative à l’intégration inter-régionale des systèmes de paiement et l’autre afférent à l’intégration inter-régionale des paiements par téléphone mobile. L’initiative d’intégration des systèmes de paiement a pour objectif principal de faciliter le commerce intracontinental et l’intégration économique. Selon l’agenda 2063, de l’Union Africaine, les échanges interafricains devraient passer de 12% en 2013 à 50% d’ici 2045. La troisième mesure phare met l’accent sur les activités de la Communauté des Supervisions Bancaires Africains (CSBA), réalisées dans le cadre du programme de travail 2017-2019 ainsi que sur celles prévues dans le programme de travail couvrant les années 2020 à2022.

L’ordre du jour de cette réunion de Dakar portait aussi sur une évaluation de la mise en œuvre des décisions prises par le conseil des gouverneurs de l’ABCA, en sa session tenue le 1er aout 2019 à Kigali, au Rwanda. Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de la commission de l’Union Africaine, a laissé entendre que dans un contexte de mise en œuvre de la ZLECA, il est devenu un impératif de créer une monnaie unique pour réussir cette intégration. Car, souligne-t-il, on ne peut pas imaginer une zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) continuer à faire des transactions en devises étrangères. Sur ce, le responsables exhorte l’ABCA à réviser les délais et fournir ainsi les efforts nécessaires pour aligner les critères de convergences macroéconomiques.

En outre, les participants vont annoncer la feuille de route de 2020 suivant des thématiques : «niveau élevé des créances douteuses en Afrique : déterminants et implications pour la stabilité financière et l’économie réelle dans la région». Entre autres : «rôles des banques centrales africaines dans la transition vers l’économie numérique et l’inclusion financière». L’ABCA s’est assignée comme mission principale de développer la coopération entre banques centrales africaines dans plusieurs domaines notamment bancaire, financier. Créée en mai 1963, l’institut compte à son actif 41 Banques centrales membres dont celles du Nigeria et du Ghana, cette dernière étant élue récemment « Banque centrale de l’année 2019 » par Central Banking Awards.

Source: F.A