Par sa capacité à innover et à s’approprier les nouvelles technologies, l’Afrique attire à la fois les grandes multinationales (GAFAM, NATU) et autres acteurs de moindre envergure du secteur. Parti de ce constat, le cabinet Labs-NS Avocats publie une étude relative à l’Open innovation en Afrique qui met l’accent sur les conditions requises pour son effectivité.
L’Afrique a montré sa capacité à innover à la fois dans le domaine de la finance, de l’énergie, de la santé, de l’éducation, des transports et de l’agriculture, en tirant profit de la percée des technologies de l’information et de la communication (TIC), en particulier la téléphonie mobile. Une dynamique à l’origine de l’éclosion de startups qui attirent l’attention de nombreux groupes étrangers. Celles-ci ont la particularité d’avoir la capacité de faire émerger, malgré des ressources limitées, de nouveaux modèles d’affaires, de nouveaux usages ou encore de nouvelles solutions pour des besoins locaux et globaux.

Par cette capacité à innover et à s’adapter aux nouvelles technologies, l’Afrique attire aujourd’hui à la fois les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et les NATU (Netflix, AirBnb, Tesla, Uber), mais aussi de plus petits acteurs du secteur.

Après une longue immersion dans cet environnement en pleine mutation, le cabinet Labs-NS Avocats vient de publier une étude relative à l’Open innovation en Afrique, en particulier dans les écosystèmes entrepreneuriaux et d’innovation des pays francophones et du Maghreb, ainsi qu’au sein de leurs diasporas. L’étude a été menée sur une période de trois ans auprès d’entrepreneurs, d’experts, de structures d’accompagnement des entrepreneurs, de grandes entreprises ou de fonds d’investissement.

«Invitation à co-construire des cadres de confiance en matière d’open innovation en Afrique, notre étude est destinée à toutes les parties prenantes à l’open innovation ainsi qu’aux acteurs -Etats, organisations internationales, agences de coopération et de développement ou encore institutions financières internationales- qui, par leur rôle et leurs actions, apportent leur soutien auxdits écosystèmes», expliquent les initiateurs de l’étude.

Pour ce faire, l’étude a identifié des leviers impliquant les parties prenantes à l’open innovation -startups, grandes entreprises, incubateurs, accélérateurs,tech Hub- mais aussi les Etats, les organisations internationales ou les banques et les agences de coopération et de développement. Ces derniers ont joué un rôle important notamment en matière de réglementation et d’appui technique et financier aux écosystèmes étudiés. «Activés, ces leviers pourraient favoriser la co-construction d’une relation de confiance en particulier entre grands comptes et startups», estiment les auteurs de l’étude.

L’étude de Labs-NS Avocats appelle les différentes parties à mener un travail d’identification et d’incarnation, notamment de leur vision et de leurs valeurs respectives Il relève également la nécessité pour chaque partie de déterminer préalablement d’une part ses motivations propres et profondes, et d’autre part, son intérêt à s’engager dans un travail collaboratif. Les partenaires doivent également s’engager pour l’éclosion des espaces de secrets partagés qui favorisent la prise en compte avec transparence des intérêts de chaque partie. Enfin, la réussite de ce type de projet dépendra de la capacité des partenaires à développer une écoute attentive pour s’assurer un parfait alignement sur les objectifs, conclut l’étude.

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