Après validation du projet de loi sur l’assainissement de la gestion des déchets dangereux et sa remise à l’autorité, le Sénégal attend toujours. Car, le code de l’environnement est toujours en révision.

L’assainissement de la gestion des déchets dangereux dont la loi est déjà validée et remise à l’autorité, n’est pas pour demain. Le code de l’environnement qui devait tout mettre en œuvre est jusque là en révision. C’est ce qu’a confié ce mardi 03 décembre Lhyxas Tchimboungou, coordonnateur national du Projet de gestion écologiquement rationnel pour la gestion des déchets municipaux et déchets dangereux (Prodemud). Selon lui, les autorités étatiques sont en train de voir qu’est-ce-qui sera important de reverser le projet de loi dans le code qui est en révision dans le chapitre déchets ou on va en faire un décret d’application ou une loi à part.

« La gestion des déchets dangereux est une priorité du président de la République, parce que le code de l’environnement est quelque chose de vitale que beaucoup de ministères sectoriels se servent pour réaliser un certain nombre de travaux », a-t-il déclaré. Par cette loi, précise-t-il, le Sénégal s’assurera également de respecter ses engagements internationaux découlant notamment des Conventions de Bâle et de Stockholm. « Ce texte nous permet de combler cette lacune, mais également d’aller plus loin en posant les règles qui permettent de garantir la santé humaine et protéger l’environnement contre les effets possibles de ces déchets », lance M. Tchimboungou. Il s’exprimait en marge de l’atelier de partage et de validation d’un document stratégique qui est le Plan d’action nationale sur la gestion des déchets dangereux.
C’est un processus qui a commencé depuis un moment et a permis le recrutement d’un consultant pour élaborer une stratégie nationale sur la gestion des déchets dangereux et de réviser le plan d’action de 1999. « Raison pour laquelle, nous appuyons la Deec pour réactualiser ce plan d’action conformément à la Convention de Stockholm et de Bâle », dit-il.
Dans le nouveau plan, il s’agissait dans un premier temps de faire le diagnostic de la gestion actuelle et comment les déchets sont gérés aujourd’hui et aussi de voir par rapport à la dernière loi de 1999 qu’est-ce-qui a été fait en terme de recommandations et ce qui n’a pas été fait et qu’est-ce qui peut être amélioré. Ce qui a permis au consultant de dresser une liste des actions, qui aujourd’hui reste encore à jour et que dans le cadre des actions prioritaires qu’il a énuméré qu’on peut accompagner ou chercher des financements pour améliorer le système de gestion des déchets qui est un domaine qui se construit. Ce qui fait qu’il est nécessaire d’aller plus vite que possible dans le même pour trouver des solutions adéquates afin de gérer de façon écologiquement rationnelle les déchets.
Pour le Directeur adjoint de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec), Cheikh Fofana, « l’absence de gestion rationnelle des déchets dangereux porte atteinte au cadre de vie, à la santé et à l’environnement ». Selon lui, le Sénégal ayant ratifié la Convention de Stockholm a, au regard des dispositions de l’article 7, élaboré, soumis puis actualisé son Plan national de mise en œuvre (Pnm) dans lequel il est prévu la réalisation d’un certain nombre de projets pilotes devant contribuer à la diminution des émissions de polluants organiques persistants à travers l’utilisation des meilleures techniques disponibles et des meilleures pratiques environnementales.