Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission pour la région du Sahel viennent de valider, lundi 25 février à Niamey, un plan d’investissement climatique de 400 milliards de dollars sur la période 2018 à 2030. Le plan s’inscrit dans la continuité des engagements pris à travers l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique.
Les 17 pays de la région du Sahel envisagent d’investir 400 milliards de dollars pour relever les défis climatiques sur la période 2018 à 2030. Lors de la première conférence des chefs d’Etat et de gouvernement à Niamey ce lundi 25 février, un plan d’investissement a été adopté dans ce sens. Il s’agit de «la traduction des engagements de nos Etats à travers l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique», a indiqué face à la presse, le ministre nigérien de l’Environnement Almoustapha Garba.

Le responsable nigérien lors de son intervention a expliqué que, ce plan permettra de catalyser les investissements climatiques et vise diverses actions sur le terrain pour «limiter» les émissions des gaz à effet de serre et permettre aux populations des 17 pays concernés par la situation de dérèglement climatique «de s’adapter aux changements climatiques».

Les débats liés au changement climatique ne concernent néanmoins pas que les pays de la région du Sahel. Ainsi, lors de cette conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, les pays du bassin du Congo étaient également présents : «On nous dit qu’il y a la possibilité de réaliser une espèce de complémentarité dans cette zone du Sahel avec le lac Tchad et le bassin du Congo qui a beaucoup d’eau. C’est une complémentarité possible», a déclaré le président Dénis Sassou Nguesso du Congo (Brazzaville), présent à la conférence.

Les pays développés sollicités
La dégradation climatique dans la région Sahel ou en Afrique tout entière est très préoccupante : l’érosion côtière est «de plus en plus accentuée» avec «un à deux mètres par an au Sénégal et à Djibouti » et «vingt à trente mètres par an dans le golfe de Guinée». La région est extrêmement vulnérable aux changements climatiques, «ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes», rappelle une synthèse de la situation présentée lors de la conférence.

«La région du Sahel est soumise à une très forte variabilité climatique. La situation du Sahel montre combien le changement climatique a un impact sur la disponibilité des ressources», a rappelé pour sa part le président nigérien hôte de la réunion, Issoufou Mahamadou.

Pour réussir à mobiliser les fonds nécessaires à ce plan, les pays impliqués pourront compter sur les partenaires financiers, mais aussi sur les pays développés à l’origine du réchauffement climatique. «A travers l’Accord de Paris, les pays développés à l’origine du réchauffement du climat se sont engagés à mettre à la disposition de l’ensemble des Etats parties les ressources financières nécessaires pour mener ces différentes actions en vue d’arriver à l’objectif global de limiter le réchauffement de la planète», a confié Almoustapha Garba.
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