Un communiqué renseigne que le vendredi 7 décembre 2018, s’est tenu à la gouvernance de Saint-Louis, sous la présidence de Monsieur Oumar Guéye, Ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, en présence du Gouverneur de ladite région et de Mme Ndéye Tické Ndiaye Diop, Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), un comité régional de développement (CRD) spécial consacré à la stabilisation de la brèche de la langue de Barbarie de Saint-Louis. Et à leurs côtés, il y avait aussi l’ensemble des acteurs étatiques et non étatiques concernés ou impliqués dans la gestion des conséquences de la brèche.

D’après la source, en tant que responsable de la structure assurant la Présidence du Comité de pilotage, mais aussi le Secrétariat général dudit Comité, consacré par l’arrêté ministériel n° 18171 du 04 décembre 2014, Mme Ndéye Tické Ndiaye Diop a, au grand du bonheur des invités à cette rencontre, présenté la situation sur les travaux d’urgence de sécurisation de la brèche de Saint-Louis qui s’articule autour de 3 points : historique et évolution de la brèche ;recommandations des experts ;nouvelles orientations.
Concernant l’historique, Mme le Directeur général de l’ANAM a rappelé que « c’est en 2003 qu’il y a l’ouverture de la brèche sans étude préalable connue ».
« D’un canal de délestage de 4 m de large pour 100 m de longueur, avec une profondeur de 1.5 m, creusé au Nord de l’embouchure naturelle, ajoute-t-elle, 15 ans après, sa largeur dépasse 7 km ».
Face aux menaces de rupture en plusieurs points de faiblesse de la Langue de Barbarie, Mme Diop préconise :
Au plan de la sécurité de la navigation
De multiples accidents se sont produits à cause des mauvaises conditions de mer à l’embouchure et de la formation de bancs de sables dynamiques, constitutifs de haut-fonds sur lesquels percutent et chavirent les pirogues avec leurs équipages.
Faisant le bilan des accidents au niveau de la brèche, « il est 378 morts, de 2003 à novembre 2018 », informe Mme Ndéye Tické Ndiaye Diop, le Directeur général de l’Autorité maritime nationale déléguée.
Elle fera un flash-back sur les initiatives de l’Etat pour résoudre ce problème, en ces termes : « sensible aux préoccupations des populations, l’Etat a pris à bras le corps la question de la brèche, avec une démarche de précaution pour ne pas répéter les erreurs du passé ».
Evoquant le dragage de la brèche, Mme Diop indiquera que les quantités à draguer étaient estimées en 2016, de 157.500 m3 à l’embouchure et 262.500 m3, soit 420.000 m3 au chenal pour obtenir 4,5 mètres de profondeur, avec une tolérance de 0,5.
Elle souligne que : « le chenal navigable de la brèche sera balisé pour orienter les pêcheurs à la sortie et au retour de mer pour éviter les chavirements de pirogues (voir cartes, en annexe) ».
« Il sera fait usage de bouées lumineuses pour faciliter l’approche du chenal, dans les conditions de sécurité de la navigation qui seront arrêtées. La largeur du chenal pourrait être fixée à 200 mètres », dit Mme Diop.