Grâce à l’exploitation du champ pétrolier SNE-1 et du gisement de gaz Grand Tortue, l’Etat sénégalais va gagner plus de 30 milliards de dollars soit environ 16 752 milliards de francs CFA.

L’exploitation du pétrole et du gaz pourrait grandement contribuer aux finances du Sénégal. D’après une déclaration du directeur général de la société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), Mamadou Faye, l’exploitation du champ pétrolier SNE-1 et du gisement de gaz Grand Tortue permettra au pays de gagner plus de 30 milliards de dollars soit environ 16 752 milliards de francs CFA. Le responsable qui intervenait lors de la concertation nationale sur la gestion des revenus pétroliers et gaziers et sur le contenu local, a indiqué que l’exploitation des deux gisements va apporter des revenus totaux de plus de 150 milliards de dollars soit environ 83 760 milliards de francs CFA et des dépenses de près de 60 milliards de dollars soit environ 33.504 milliards de francs CFA.

A l’occasion de cette réunion qui a rassemblé divers acteurs du secteur privé, des entreprises, des syndicats, des chefs religieux et coutumiers, de la société civile, entre autres, Mamadou Faye a expliqué que la part de l’État sénégalais y compris PETROSEN représenterait entre 52% et 66% des profits, durant une trentaine d’années.

Notons que les champs pétrolier et gazier en question sont immenses. Les réserves du champ SNE-1 sont estimées entre 346 et 998 millions de barils de pétrole. Ce champ a été découvert en 2014 aux larges de Dakar dans le bloc de Sangomar Profond et nécessitera un investissement de 5,83 milliards de dollars soit environ 3 255 milliards de francs CFA avec une mise en œuvre en trois phases. Quant au gisement de Grand Tortue situé à cheval sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, ses réserves sont estimées à 560 milliards de mètre cube.
Eviter les externalités négatives
Cette rencontre de concertation nationale sur la gestion des revenus vise, selon le président sénégalais Macky Sall qui l’a présidée, «une gestion judicieuse de leurs revenus». «Nous connaissons les risques auxquels font face les pays soudainement pourvus de richesses naturelles. Il est donc impératif de prendre des mesures conservatoires visant à préserver la nation de toutes les externalités négatives liées au développement de l’industrie pétrolière», a déclaré le chef de l’Etat sénégalais.
«C’est pourquoi, j’ai souhaité engager avec les forces vives de la nation, une réflexion prospective sur l’utilisation future des revenus du pétrole et du gaz, même si les premiers barils ne seront produits que vers 2021-2022», a ajouté Macky Sall.
(Source : https://afrique.latribune.fr)