La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a abrité, lundi 30 septembre, la réunion sur la concertation régionale pour la mise en œuvre de l’interopérabilité des services financiers numériques dans l’UEMOA.

Cette étape marque la fin de la première phase du projet consacrée aux études, à l’écoute des clients et à la définition des spécialités techniques et fonctionnelles de la nouvelle infrastructure.

Ainsi, l’institution a dévoilé 4 étapes décisives pour le lancement de sa nouvelle plate-forme. Il s’agit de l’acquisition et de la mise en place de la nouvelle solution. Ensuite, de l’adoption du cadre réglementaire approprié. De l’organisation de la campagne de communication. Et enfin de la préparation et du lancement de la plate-forme.

Cette initiative vise essentiellement à moderniser et à harmoniser le système financier mais également à renforcer l’inclusion financière dans cette zone.
Pendant 4 jours (du 30 septembre au 3 octobre), experts, banquiers , agents GIM-UEMOA …. vont faire l’état des lieux du projet, qui veut créer un véritable écosystème de paiement numérique. Pour le vice-gouverneur de la BCEAO, Abdoulaye Diop, «les travaux permettront de finaliser le plan de développement du projet».

Ce plan, souligne-t-il, qui constitue le document de référence du projet, détaillera la stratégie de réalisation de l’interopérabilité des services financiers numériques dans l’UEMOA, assortie de la feuille de route pour chaque acteur.

Ainsi, indique-t-il, 3 défis majeurs seront relevés avant et après le lancement du nouveau système interopérable. En premier lieu, ajoute-t-il, la sécurité globale du système. Elle doit être renforcée pour maintenir la confiance des usagers et la qualité des services. Le deuxième défi porte sur la tarification des services interopérables et les commissions d’interchange.

Et enfin, la qualité des services, notamment des réseaux de télécommunications, qui constitue l’autoroute de la digitalisation des services financiers. « Ce nouveau système viendra compléter et enrichir les infrastructures financières de l’Union -SICA-UEMOA et STAR-UEMOA).

Il permettra d’apporter aux populations des services de paiement de proximité à coût abordable plus rapide et fiable », conclue-t-il.

Lancé en avril 2017, le projet dont le coût est évalué à 9,6 millions de dollars, soit environ 5,6 milliards de FCFA, prendra en charge particulièrement 5 opérations.

Il s’agit des transactions par cartes de paiement émises sur les comptes bancaires. Ensuite les transferts de compte à compte et les transactions par cartes prépayées. Puis les services financiers adossés à la monnaie électronique, porte-monnaie électronique, transferts, services de micro -assurance et de micro-crédit.Et enfin, les transferts rapides d’argents (dans lesquels des espèces sont transférées entre deux contreparties par le biais de sous agents).
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