La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a dévoilé récemment ses principaux chantiers pour les dix prochaines années. A travers une stratégie dénommée « Vision prospective 2020-2030 », la bourse régionale entend, selon son directeur général, Edoh Kossi Amenounvé (photo), s’inscrire dans « l’évolution technologique et faire face aux divers enjeux mondiaux ».

L’objectif poursuivi à travers cette vision consiste notamment à « l’approfondissement et au développement du marché financier régional » de l’UEMOA, tout en permettant « à l’épargne, où qu’elle se trouve, de pouvoir s’exprimer et se faire rémunérer ».

Ainsi, la BRVM ambitionne de porter le nombre de sociétés cotées à 60 à l’horizon 2030 (contre 46 actuellement), ainsi que de porter la capitalisation boursière à 30% du PIB de l’UEMOA.

Mettant l’innovation au cœur de ses actions au cours des 10 prochaines années, la BRVM entend également procéder à la digitalisation de ses opérations, ainsi que de celles du Dépositaire central / Banque de règlement (DC/BR).

Souhaitant par ailleurs intégrer les enjeux de la durabilité et du changement climatique, la bourse entend procéder au lancement des « Green Bonds » au cours de cette prochaine décennie.

Dans la même veine, la BRVM ambitionne de se positionner comme une bourse « éthique et solidaire » en lançant au cours des prochaines années des « Social Bonds ». De sorte à intensifier la transparence et l’inclusion boursière des populations de l’espace UEMOA.

Au rang des nombreux chantiers planifiés par l’institution au cours de cette période, figure également la transition vers la bourse digitale et disruptée. Il s’agira notamment d’intégrer de nouvelles technologies dans tous les aspects des métiers de la bourse. Ce, à travers l’utilisation de l’intelligence artificielle, la blockchain, le big data, etc. Ainsi apparaitra une série de nouveaux profils de profession sur le marché tels que les cyber-courtiers, les cyber-asset managers. Cela permettra en outre le règlement des transactions via la monnaie électronique.

En vue de faire la promotion de la culture boursière et financière auprès des populations, la BRVM entend en outre, offrir des moyens d’« open learning » à travers non seulement des formations grand public, professionnelles, mais également des formations adressées spécialement à des institutions publiques et privées.

Enfin, en cours depuis quelques années, le chantier de l’intégration des bourses de la CEDEAO devrait connaître un coup d’accélérateur avec l’avènement de la future monnaie : l’ECO.

Source: Ecofin