Le Sénégal s’apprête à rembourser, le 26 juillet, 18,1 milliards de Fcfa de dettes islamiques. L’opération représentera en même temps le paiement semestriel du dernier sukuk émis par le pays ouest-africain.
Juin dernier, le gouvernement sénégalais lançait, sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), son deuxième sukuk (ou obligation islamique), d’un montant de 150 milliards de Fcfa, soit environ 225 millions d’euros. L’emprunt couvrait une décennie, de 2016 à 2026.

La charia interdisant formellement un taux d’intérêt classique, l’émetteur avait fixé une marge de profit de 6% à verser aux souscripteurs. Structurée autour d’un fonds commun de titrisation de créances (FCTC) l’opération a émis 15 millions de parts (sukuk) d’une valeur nominale de 10 000 Fcfa.

Comme le stipulent les lois de la finance islamique, une infrastructure d’envergure nationale a alors été utilisée comme usufruit (actif sukuk) pour couvrir l’emprunt : une partie de l’aérogare de l’ancien aéroport international Léopold Sedar Senghor vaste de 115 hectares et comportant les halls de départ et d’arrivée, les bâtiments de la direction générale, les parkings, les hangars et les bâtiments annexes. Prix estimé du «bien mobilisé» : 250 milliards de Fcfa.
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