Pour parvenir à une décision concertée dans le cadre de la révision de son modèle de taxation des industries minières, la Zambie a reporté à 2020 sa décision de supprimer la TVA pour la remplacer par une taxe sur les ventes. Après concertation, les sociétés minières proposent le plafonnement des redevances à 7,5%.
La Zambie devrait maintenir les redevances minières dans le budget 2020 à 7,5% afin de préserver la dynamique du secteur minier et attirer davantage c’investisseurs, a annoncé mardi la Chambre des mines relayée par Reuters. Celle-ci remet en cause la charge des taxes introduites dans le régime fiscal de 2019 et qui, selon les opérateurs, reste insoutenable et réduit l’attractivité du pays pour de potentiels investisseurs.

La nouvelle réglementation minière de la Zambie, deuxième producteur du cuivre en Afrique, a augmenté les taxes de 4% à 6% et a introduit une nouvelle taxe de 10% lorsque le prix de la tonne de cuivre dépasse 7 500 dollars. La nouvelle disposition adapte les redevances aux fluctuations du marché pour permettre à l’Etat de profiter d’éventuelles hausses des prix des matières premières. Mais les sociétés minières émettent leurs conditions.

«Si l’augmentation de 1,5% sur chaque niveau doit être maintenue, le taux maximal doit être plafonné à 7,5%, lorsque le prix de la tonne de cuivre atteint ou dépasse 7 500 dollars», a déclaré la Chambre des mines.

L’organisme représentatif des sociétés minières réclame également la déduction des redevances minières, la mise en place d’une taxe provisoire remboursable sur une période de deux ans et une exemption des droits d’importation sur les concentrés de cuivre et de cobalt.

Début août, le gouvernement zambien avait fait machine arrière dans sa décision d’instaurer une taxe sur les produits vendus en remplacement de celle de la TVA dont la mise en place était initialement prévue en avril 2019, avant d’être reportée au mois de janvier 2020.
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