En visite à Varsovie, le président éthiopien, Mulatu Teshome Wirtu, a déclaré que son pays n’est pas prêt à ouvrir son secteur bancaire aux investissements étrangers, mais plutôt le secteur de l’industrie manufacturière afin de le développer davantage.

Le gouvernement d’Ethiopie vient de rappeler, par la voix du chef de l’Etat, la stratégie de relance économique et des investissements. Intervenant lors d’un point de presse conjoint à Varsovie en Pologne, ce mardi 24 avril, où il était en visite officielle à l’invitation de son homologue polonais Andrzej Duda, le président éthiopien, Mulatu Teshome Wirtu, a déclaré que son pays «n’est pas encore prêt» pour l’ouverture des secteurs de la banque et des télécoms aux investisseurs étrangers.

Pour le chef d’Etat, c’est plutôt dans l’industrie manufacturière que l’Ethiopie ambitionne de drainer davantage d’investissements afin de développer ce secteur toujours à la traîne par rapport aux objectifs du gouvernement.
«L’Ethiopie n’est pas encore prête à accepter des investissements étrangers dans les télécommunications et la finance», a expressément déclaré Wirtu.

«Notre priorité est le secteur manufacturier. L’Ethiopie ouvre largement la porte à des investissements dans des activités telles que le textile, le cuir, la fabrication des produits pharmaceutiques et l’agroalimentaire», a-t-il ajouté.
Grand pays situé dans la Corne de l’Afrique, l’Ethiopie avec sa population estimée à plus de 100 millions d’habitants, est effectivement l’un des poids lourds en matière d’industrie manufacturière dans sa sous-région et sur le Continent. Le pays attire de plus en plus d’entreprises étrangères opérant dans ce secteur. C’est le cas des américains General Electrics et Dow Chemicals, du suédois H&M, et de l’anglo-néerlandais Unilever.

Une croissance annuelle moyenne de 9%

Notons que malgré la non-ouverture aux investisseurs étrangers, les secteurs de la banque, des télécommunications et des assurances en Ethiopie restent parmi les plus prometteurs du Continent.
Grâce à ses progrès dans ces domaines, le pays, surnommé «Tigre de l’Afrique », a enregistré une croissance annuelle moyenne de 9% au cours des douze dernières années. Mieux encore, le FMI classe déjà l’Ethiopie première dans le classement des pays africains, en termes de croissance, avec un taux de pas moins de 8,5% pour cette année 2018.
(Source : https://afrique.latribune.fr)