Dans un rapport publié la semaine dernière et intitulé « The Global Growth Projections », l’Université de Harvard classe l’Egypte au troisième rang des pays qui enregistreront la plus forte croissance économique au monde d’ici à 2026. Le pays des Pharaons se retrouve derrière l’Ouganda, classé deuxième, et l’Inde, classée première.
Pour l’Université Harvard, l’Egypte pourrait être un modèle de croissance sur les plans continental et mondial au cours de la prochaine décennie. Dans un rapport intitulé The Global Growth Projections et publié en fin de semaine dernière par le Centre pour le développement international (CID) de cette prestigieuse université privée américaine, l’Egypte est classée au troisième rang des économies qui enregistreront la plus forte croissance d’ici à 2026.
Sur cette période, soutient le rapport, la croissance annuelle de l’économie du pays des Pharaons atteindra 6,63%. Le pays se positionnera ainsi derrière l’Ouganda, premier sur le plan africain, qui devra enregistrer une croissance économique annuelle de 7,46% sur la même période.
«Les prévisions de croissance se fondent sur la complexité économique, c’est-à-dire une mesure unique de l’économie de chaque pays qui rend compte de la diversité et de la sophistication des capacités de production intégrées dans les exportations d’un pays», explique l’étude de Harvard.
Si ce rapport a été certainement bien accueilli par Le Caire, ses estimations resteraient en deçà des prévisions annoncées en Egypte. «A l’heure actuelle, les prévisions du rapport de Harvard sont même inférieures aux objectifs de croissance de l’Egypte, qui semblent sur la bonne voie, selon tous les indicateurs», a déclaré à l’agence Xinhua, Rashad Abdo, professeur d’économie à l’Université du Caire et chef du Forum égyptien pour les études économiques et stratégiques. Selon lui, en situation normale, cette prévision de croissance économique de Harvard serait facile à atteindre si les conditions de sécurité dans le pays sont améliorées.
L’aide du FMI bénéfique au pays
Illustrant ses propos, Rashad Abdo a estimé que le programme de réformes économiques soutenu par le Fonds monétaire international a beaucoup aidé le pays et contribuera à une meilleure croissance. «Le programme de réformes économiques a certainement un effet sur le taux de croissance, en plus des législations favorables à l’investissement telles que la nouvelle loi sur l’investissement qui prévoit des incitations massives pour les investisseurs étrangers en Egypte», explique Abdo.
L’universitaire a ajouté que l’amélioration de l’économie, grâce à ce programme, a amené le FMI à réviser à la hausse les prévisions de croissance. Mercredi dernier, l’institution de Bretton Woods avait publié un rapport dans lequel elle avançait que la croissance en Egypte atteindrait 5,2% en 2018, contre 4,2% l’année dernière, avant de s’accélérer pour atteindre 5,5% en 2018-2019.
«Les perspectives pour l’Egypte se sont améliorées par rapport aux prévisions d’octobre 2017. Dans le cadre de son programme soutenu par le FMI, l’amélioration de la confiance stimule la consommation privée et l’investissement, contribuant ainsi à la hausse des exportations et du tourisme», a soutenu le FMI dans ce rapport intitulé Les perspectives économiques régionales du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan.
Mais les autorités égyptiennes voient bien plus loin encore. Dans la matinée du vendredi dernier, le ministre égyptien des Finances, Amr al-Garhy, avait laissé entendre que l’économie égyptienne maintenait une dynamique de croissance soutenue et vise à atteindre des taux de croissance soutenables compris entre 6% et 7%.
(Source : https://afrique.latribune.fr)