(Agence Ecofin) – Dans l’industrie chocolatière mondiale, l’on retrouve plus de fèves de cacao en provenance des pays africains que des producteurs d’Amérique du Sud. Parmi les plus gros producteurs africains, l’on retrouve la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves, le Ghana arrive en seconde position et le Cameroun troisième producteur mondial.
Lors de la 4ème édition du forum des fonds souverains de la Banque islamique de développement tenue à Libreville, les fonds d’investissements agricoles ont plaidé pour une implication progressive du continent dans l’industrie chocolatière afin de tirer davantage de dividendes de la transformation des fèves. Car, ces pays exportent 70% des fèves, mais ne tirent que 3% des revenus globaux issus du commerce des produits de l’industrie chocolatière.
« La transformation dans notre agriculture est notre challenge: les 3 pays africains qui exportent 70% du cacao brut dans le monde, ne perçoivent que 3% des revenus générés par le chocolat », regrettait le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
Selon les chiffres de l’ICCO, l’industrie chocolatière mondiale génère 100 milliards de dollars ; les pays producteurs ne captent que 6% de cette somme tandis que les paysans, producteurs directs de fèves, ne profitent que de 2% de cette manne.
La Côte d’Ivoire est classée parmi les principaux pays producteurs de cacao avec une production qui représente plus de 35% de la production mondiale de cacao, au cours des dernières années passées.
En 2017 par exemple, le pays a produit 2,01 millions de tonnes de cacao sur une production mondiale estimée, selon l’ICCO, à 4,7 millions de tonnes. Le pays a tiré 2 013 milliards FCFA de revenus, soit environ 3,350 milliards de dollars, lors de la campagne cacaoyère 2016-2017 sur le commerce des fèves, quand les compagnies chocolatières américaines généraient des ventes de l’ordre de 22 milliards de dollars en 2017.
Le Ghana, avec une production de 882 175 tonnes, et le Cameroun (380 000 tonnes), en 2017, trinquent face à cette réalité.