L’Etat algérien envisage atteindre son autosuffisance en carburant au plus tard à la fin de l’année 2019. L’annonce a été faite ce mercredi par Abdelmoumen Ould Kaddour, patron de la compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, qui a que les projets en cours dans le secteur permettront d’atteindre cet objectif.

L’Algérie qui ne produit que 11,5 millions de tonnes de carburants est obligée d’importer 12,2 millions de tonnes de gasoil et 9 millions de tonnes d’essence pour répondre à la demande locale. Selon Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de la compagnie algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, le pays a importé entre 2011 et 2017 pour 16 milliards de dollars de carburants, soit près de 2,2 milliards de dollars par an. Une situation alarmante face à laquelle le gouvernement a décidé de mettre les moyens pour que le pays atteigne l’autosuffisante en carburants d’ici fin 2019.

Pour y arriver, explique Ould Kaddour, un programme comportant l’exécution de plusieurs projets a été mis sur pied par la Sonatrach. Il devrait couvrir la demande nationale en produits pétroliers, mais surtout celle en carburants puisqu’elle a augmenté de 7%, en moyenne annuelle, au cours des10 dernières années.

Des projets de raffineries
«L’objectif est de terminer les travaux de réhabilitation de la raffinerie de Sidi R’cine (Alger, NDLR) d’ici à la fin de l’année ou début 2019. Puis nous lancerons ensuite la réalisation de la raffinerie de Hassi Messaoud (plus grande région pétrolifère du pays, NDLR)», a confié le patron de la Sonatrach cité par la presse locale.
«L’appel d’offres (pour Hassi Messaoud, NDLR) a été lancé et les plis vont être ouverts la semaine prochaine, en attendant son entrée en production pour un volume de cinq millions de tonnes par an fin 2019», a-t-il détaillé.
Abdelmoumen Ould Keddour est également revenu sur le cas de la raffinerie d’August. Dotée d’une capacité de production de 10 millions de tonnes, elle est située au sud de l’Italie et a été acquise le 9 mai dernier auprès du groupe américain ExxonMobil. Le transfert définitif de la cession de cette raffinerie devrait être conclu fin 2018, selon le patron de la Sonatrach.
«Avec la raffinerie d’Augusta, celle de Sidi R’cine et de Hassi Messaoud répondront largement à nos besoins», a souligné Ould Keddour. Avec la mise en œuvre de ces raffineries, la capacité nationale de raffinage de pétrole devrait atteindre 40 millions de tonnes par an.
(Source : https://afrique.latribune.f