(Agence Ecofin) – L’Agence française de développement (AFD) va octroyer au Sénégal, deux prêts respectifs de 73 millions et sept millions d’euros, soit un total de 80 millions d’euros (environ 52,5 milliards FCfa), en vue de financer la mise en œuvre de la deuxième phase de l’acte 3 du programme de décentralisation du pays.
La convention de financement a été signée, lundi, en marge de l’ouverture de la première Conférence nationale sur l’aménagement et l’attractivité du territoire(CNAAT) à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, dans le département de Rufisque.
Cet appui financier destiné principalement aux communes et agglomérations sénégalaises servira à renforcer la viabilité financière des collectivités territoriales et à améliorer leurs performances en matière de gestion et de maîtrise d’ouvrage. Cela, à travers : l’instauration d’une fiscalité locale pour le département, nouvelle collectivité locale ; la création de pôles développement économiques ; les corrections des distorsions territoriales à des fins de viabilité économique des territoires ; le transfert d’autres compétences dans les domaines notamment de l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique, la pêche, le tourisme ; l’augmentation progressive des pourcentages indexés sur la TVA pour l’alimentation du Fonds de dotation de la décentralisation (FDD) et du Fonds d’équipement des collectivités locales (FECL) jusqu’à 15% ; et enfin, la généralisation progressive du budget consolidé d’investissement (BCI).
Notons que la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation, consiste à « organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable à l’horizon 2022 ». Ce programme a pour objectif de construire une cohérence territoriale par une réorganisation de l’espace et l’émergence de pôles de développement. Mais aussi, d’assurer la lisibilité des échelles de gouvernance territoriale en clarifiant les relations entre les acteurs et en articulant les compétences à transférer aux ressources techniques, financières et humaines. Et enfin d’améliorer les mécanismes de financement du développement territorial et de la gouvernance budgétaire pour un véritable développement économique et social des territoires.