Malgré les progrès réalisés en termes de l’implantation des établissements bancaires en Côte d’Ivoire, le taux de bancarisation du pays reste faible. D’après les sources officielles, il est à l’heure actuelle de 19,7%. Pour y remédier, une campagne de sensibilisation des populations sur la promotion de la bancarisation est actuellement en cours dans le pays.
La Côte d’Ivoire a beau être un pays où les flux financiers sont très élevés et où l’économie tourne à plein régime, les populations ont encore du mal à se tourner vers les banques, même si le maillage bancaire se densifie dans le pays. «Le taux de bancarisation au sens strict en Côte d’Ivoire est passé de 7,1% en 2007 à 19,7% en 2016», a déclaré Mory Savané, le Sous-directeur des services financiers extérieurs du Trésor public ivoirien. «Le taux global d’utilisation des services financiers a enregistré une évolution remarquable passant de 13,6% en 2007 à plus de 48% en 2016», a poursuivi le responsable avant d’ajouter que «malgré les progrès réalisés en termes d’implantation des établissements de crédit et systèmes financiers décentralisés sur l’étendue du territoire ivoirien, ce taux demeure encore faible».
Campagne de sensibilisation
Voulant remédier à ce taux de bancarisation faible, les autorités ivoiriennes ont instauré depuis 2015, des campagnes de sensibilisation sur la promotion de la bancarisation des populations surtout en milieu rural. L’objectif encore cette année, est de convaincre les populations à se tourner de plus en plus vers le système bancaire. «A travers les thématiques qui seront abordées, je reste convaincu que les réticences et appréhensions des populations vis-à-vis du secteur bancaire seront levées et que cette action aura un impact positif sur le taux de bancarisation qui est à l’heure actuelle de 19,7%», a déclaré lors de la campagne, Arthur Ahoussi, le Directeur général adjoint du Trésor et de la comptabilité publique. Bien au-delà des enjeux macroéconomiques, «un accès plus important des populations aux services bancaires de base contribue à un meilleur contrôle de la circulation monétaire et à une meilleure application des mesures anti blanchiment», a ajouté le Top management du Trésor public ivoirien.

Il reste cependant très optimiste, expliquant que des progrès ont déjà été réalisés. Il y a deux ans en 2016, sur le territoire ivoirien, on comptait 666 guichets et 934 distributeurs automatiques de billets (DAB) ou guichets automatiques de billets (GAB). Mais aujourd’hui, «cette tendance s’inscrit à la hausse au vue des prévisions qui nous ont été communiquées par le système bancaire au titre de l’année 2018», a affirmé Arthur Ahoussi.
(Source : https://afrique.latribune.fr)