L’accalmie suite au cessez-le- feu, puis à l’accord de paix entre les groupes rebelles et le pouvoir au Sud Soudan a permis de redémarrer les activités dans les installations pétrolières. Le jeune Etat en proie à une guerre civile espère retrouver son niveau de production de 2011, année de son indépendance.

Le Soudan du Sud reprend ses activités de pompage de pétrole à hauteur de 20 000 barils par jour, interrompues depuis 2013. Le pays en proie à un conflit armé a annoncé la reprise du pompage depuis ses installations de pétrole de Toma South. L’information a été donnée par le ministre soudanais du Pétrole, Azhari Abdulqader. D’ici la fin de l’année, le pays s’attend à la reprise des activités sur cinq de ses gisements de pétrole, précédemment suspendus. Une fois opérationnelles, ces installations devraient générer près de 80 000 barils par jour fin 2018, a révélé le ministre lors d’une conférence de presse à Khartoum.

Actuellement, la production de pétrole au Sud Soudan est estimée à 130 000 b / j et devrait s’établir à 210 000 bpj d’ici la fin de l’année, a-t-il ajouté. Un bon retour pour ce pays revenu de loin. Après son indépendance en 2011, le Sud Soudan qui a quitté le nord avait une capacité de production pétrolière de près de 245 000 barils de pétrole par jour.

Le compromis

Deux ans après son indépendance, le jeune Etat a sombré dans la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts. Le conflit armé a ruiné l’économie de ce pays de 12 millions d’habitants et a contraint un quart de sa population à l’exil. Le début de la normalisation de la production pétrolière intervient après le cessez-le-feu et le partage des pouvoirs conclu entre le président Salva Kiir, le chef des rebelles Riek Machar et d’autres groupes armés.
«Je peux dire à tout le monde que la production peut être plus grande si la paix est là et si nous sommes déterminés à la nourrir», a annoncé Abdulqader dans une déclaration relayée par Reuters.
(Source:https://afrique.latribune.fr)