D’après les données communiquées par l’Association bananière du Cameroun, au moins d’août 2018, le volume de bananes exportées par l’entreprise agro-industrielle publique Cameroon Development Corporation (CDC), s’est établi à 1.488 tonnes. C’est le plus faible volume d’exportations de bananes réalisé par la société depuis l’année 2005.
Le secteur de l’exportation de la bananes au Cameroun ne se porte pas bien. Au moins d’août dernier, le volume de bananes exportées par l’entreprise agro-industrielle publique Cameroon Development Corporation (CDC), s’est établi à 1.488 tonnes. D’après l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM) qui a communiqué ces statistiques, ce chiffre est le plus faible atteint par l’entreprise agro-industrielle publique ces 13 dernières années, soit depuis 2005.

A titre de comparaison, le géant public camerounais, qui exploite de vastes plantations d’hévéa et de bananes dans la région Sud-Ouest du pays, a exporté en août 2018, près de six fois moins de bananes qu’en août 2017 où le volume s’était établi à 8.560 tonnes. C’est presque autant que ce que le volume exporté par la société Boh Plantations (BPL) qui n’est pourtant qu’un petit poucet comparé CDC. Selon l’ASSOBACAM, sur la même période la BPL a pu exporter un volume de 1.164 tonnes de bananes. Quant au leader du marché local, la société des plantations du Haut Penja (PHP), elle reste bien loin des deux dernières, réussissant à exporter un volume total de 12.261 tonnes de bananes durant août 2018.

Impact de la crise sécessionniste
Cette chute du volume de bananes exportées n’a pas débuté au mois août 2018. Elle suit une tendance baissière qui a commencé depuis près de deux ans déjà. D’après les chiffres communiqués en avril 2017 par l’ASSOBACAM, les exportations qui étaient de 279.493 tonnes en 2015 ont chuté de 30.000 tonnes en 2016 pour s’établir à 249.610 tonnes (124.875 tonnes pour PHP contre 113.574 tonnes pour la CDC et 11.161 tonnes pour BPL). L’ASSOBACAM a expliqué ce trend baissier par la chute de la production au Cameroun.

Il faut imputer cette baisse de la production de bananes (3ème produit d’exportation du Cameroun) à la crise sécessionniste qui secoue les régions nord-ouest et sud-ouest du pays. Avec l’intégralité de ses plantations dans la région du sud-ouest, la situation de CDC sur le marché des bananes est l’une des conséquences des revendications violentes des séparatistes anglophones. La crise ayant débuté en octobre en 2016, face à l’escalade de la violence, les autorités camerounaises ont dû prendre la décision de fermer la plupart de ses plantations à l’exploitation, ce qui a conduit à la chute de la production.
https://afrique.latribune.fr/