Des partenaires sociaux et experts du monde du travail en Côte d’Ivoire, sont en atelier de restitution afin d’adopter une feuille de route sur une stratégie devant favoriser la migration de l’économie informelle vers l’économie formelle. Cette migration permettra au pays de satisfaire ses objectifs de développement.

La Côte d’Ivoire travaille activement pour favoriser la migration de l’économie informelle vers l’économie formelle. Un atelier consacré à l’adoption d’une stratégie en ce sens, occupe depuis ce mercredi les partenaires sociaux et experts du monde du travail du pays. Pour Dr Sophie De Connick, la représentante du Directeur du bureau pays de l’Organisation internationale du travail (BIT), cette transition a plusieurs enjeux.

Il s’agit selon elle, de favoriser aux individus, l’amélioration de l’accès aux droits sur le lieu de travail, un meilleur accès au crédit aux entreprises et l’élargissement de l’assiette fiscale et une concurrence plus loyale pour les entreprises sur les marchés nationaux.
L’experte du BIT a fait remarquer que pour une telle migration il faut un environnement macroéconomique favorable à une croissance créatrice d’emplois et un dialogue social approfondi. Ainsi, a-t-elle réitéré l’engagement du BIT aux côtés de la Côte d’Ivoire pour formuler, mettre en œuvre et assurer le suivi des stratégies nationales de formalisation sur la base de bonnes pratiques développées dans les pays qui ont déjà réussi cette migration et y ont connu du succès.
Défi national
Le BIT est très impliqué sur ce projet de migration de l’économie informelle vers l’économie formelle. Il a déjà réalisé deux études diagnostics sectorielles validées au cours d’ateliers multipartites de restitution. A l’appel des autorités ivoiriennes, le BIT a de nouveau élaboré un diagnostic national consolidé sur les conditions d’emploi dans l’économie informelle. Ainsi, cet atelier a permis de partager les conclusions de ce diagnostic sur les conditions d’emploi dans l’économie informelle et les facteurs favorables à la transition vers l’économie formelle.
De son côté, le conseiller technique, Marcel Bénié qui représentait le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale à cet atelier, a fait remarquer que sortir leur économie de l’informalité est un défi qui s’impose aux pays en voie de développement. C’est dans cet ordre d’idées, a-t-il expliqué, que l’Etat ivoirien a adopté de nombreux textes (sur l’artisanat, les PME, l’entrepreneuriat, etc. « Le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, entend définir une feuille de route et une stratégie nationale intégrée impliquant tous les acteurs concernés. Ces orientations devraient permettre d’atteindre une meilleure formalisation de nos économies en vue de contribuer au bien-être de nos populations », a poursuivi Bénié.
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