Le groupe de la Banque africaine de développement vient d’annoncer l’exclusion de la société ALG Global Concept Nigeria ainsi que son directeur général Abuharaira Labaran pour une période de 36 mois de toutes ses opérations au Nigeria. La Banque reproche à ces derniers d’avoir recouru à des pratiques frauduleuses dans le cadre d’appels d’offres lancés dans le pays.
Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient de manifester son intransigeance sur les pratiques de fraude dans les opérations dans lesquelles il est impliqué. L’institution financière panafricaine a indiqué, dans un communiqué publié ce mercredi, avoir exclu la société ALG Global Concept Nigeria ainsi que son directeur général Abuharaira Labaran pour une période de 36 mois de toutes ses opérations. Cette décision intervient après qu’une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la Banque a révélé que l’entreprise «ALG Global Concept et son directeur général se sont livrés à de nombreuses pratiques frauduleuses lors de la soumission pour un contrat de construction dans le cadre de la phase 1 du Programme d’appui au plan de transformation de l’agriculture du Nigeria, en République fédérale du Nigéria».

Les conséquences pourraient être plus graves
Dans les faits, la BAD a expliqué que dans le cadre d’un appel d’offres pour la construction d’infrastructures sociales dans l’État du Niger, au Nigeria, Abuharaira Labaran et son équipe ont fait de fausses déclarations concernant les références de la société ALG Global Concept pour des contrats similaires et ont présenté une fausse garantie de soumission. Des actes jugés très graves par le bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la BAD.

«Pendant cette période d’exclusion, l’entreprise et son directeur général ne seront pas éligibles à l’adjudication de marchés financés par la Banque». C’est en ces mots que la Banque panafricaine a résumé sa sanction à l’encontre de la société nigériane. Mais elle va plus loin d’autant plus que la BAD pourrait ne pas être la seule à mettre en œuvre sa décision d’exclusion. «En vertu de l’Accord d’application mutuelle de décisions d’exclusion, l’exclusion d’ALG Global Concept et de son directeur général par la Banque peut également être mise en vigueur par la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le Groupe de la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement», rappelle la BAD dans son communiqué.
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