Le fonds souverain de l’Etat du Qatar va investir 200 millions de dollars dans Airtel Africa. La transaction qui se traduira par une émission d’actions va permettre à la filiale africaine de l’opérateur indien Bharti Airtel d’éponger une partie de sa dette estimée à quelques 3,5 milliards de dollars, en attendant la finalisation de son processus d’introduction en bourse prévue les prochains mois.
Le deal entre le fonds Qatar Investment Authorit (QIA) et la filiale africaine de l’opérateur télécom indien Bharti Airtel est acté. Le fonds souverain de l’Etat du Qatar va investir 200 millions de dollars dans Airtel Africa, à travers une opération qui va se traduire par une émission d’actions nouvelles, selon l’annonce faite mercredi 29 janvier par l’opérateur de télécommunications.

Selon la même course, cette transaction n’entraînera aucune vente d’actions par les actionnaires existants. « Nous sommes ravis d’accueillir Qatar Investment Authority en tant que partenaire stratégique à long terme. Cette transaction n’entraînera aucune cession d’actions par les actionnaires existants », a annoncé Airtel dans un communiqué. De son côté, le fonds qatari a indiqué que ce partenariat vise à « soutenir la vision d’Airtel de se hisser au rang d’entreprise de classe mondiale sur le continent ».
L’annonce de cette mise de QIA dans le capital d’Airtel Africa intervient au moment où l’opérateur se prépare à un premier appel public à l’épargne, qui est prévu en juin ou en juillet, selon le management de l’entreprise. En novembre dernier, Airtel Africa a déjà levé 1,25 milliard de dollars auprès de plusieurs investisseurs notamment Warburg Pincus, Temasek, Singtel et SoftBank Group International, afin d’accompagner son développement sur le Continent.

Éponger les dettes
Selon les détails donnés par l’opérateur, l’investissement de QIA va servir à éponger une partie de sa dette qui était estimée à quelques 5 milliards de dollars en 2018. A travers les différentes opérations qu’envisagent le groupe, celle-ci aurait été ramenée aujourd’hui à 3,5 milliards de dollars et pour poursuivre son plan stratégique, l’opérateur compte sur sa prochaine introduction en bourse.

Présents dans une quinzaine de pays en Afrique, Airtel entend poursuivre son développement à travers des investissements pour la 4G, ce qui nécessitera des dépenses estimées entre 700 et 800 millions de dollars par an, au cours des deux ou trois prochaines années. En attendant l’ouverture prochaine de son capital, les analystes ont estimé à 4,36% les parts de QIA dans le tour de table d’Airtel Africa, et par conséquent la participation du groupe indien le capital de sa filiale africaine passe de 71,6% à environ 67,2%.
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