La Banque africaine de développement envisage d’augmenter son capital, a annoncé le président de l’institution financière panafricaine, Akinwumi Adesina qui se confiait mardi dernier dans la capitale ivoirienne, Abidjan, à la presse après un déjeuner avec les ambassadeurs des pays membre de la Banque.
La Banque africaine de développement (BAD) veut se donner plus de moyens pour répondre aux besoins de financement du continent africain. A en croire le président de l’institution financière, Akinwumi Adesina, la Banque est engagée dans des discussions avec ses actionnaires en vue d’une augmentation générale de son capital.

Le responsable qui s’adressait à la presse au sortir d’un déjeuner avec les ambassadeurs des pays membres de la BAD mardi dernier à Abidjan, a confié que cette augmentation devrait intervenir au cours de cette année et que «jusqu’à présent les pourparlers avancent harmonieusement». Cette septième augmentation du capital après la sixième qui a eu lieu en 2010 sous la présidence de Donald Kaberuka, «nous permettra d’en faire beaucoup plus pour l’Afrique pour réaliser les objectifs de l’agenda 2062  »l’Afrique que nous voulons »», a expliqué Akinwumi Adesina à la presse.

Des impacts considérables sur le développement
Dans son intervention, le président de la BAD a fortement insisté sur l’impact de son institution sur le développement du continent africain.

«Nous devons parvenir à l’accès universel à l’électricité, nous devons aider l’Afrique à devenir autosuffisante sur le plan alimentaire, nous devons parvenir à l’intégration complète du continent, nous devons industrialiser le continent et améliorer la qualité de vie des populations africaines», a-t-il rappelé.

Le patron de la BAD a ajouté qu’avec une éventuelle augmentation de capital de 11 milliards de dollars -et qui ne serait encore qu’un souhait exprimé par Akinwumi Adesina lui-même- «105 millions de personnes auront accès à l’électricité, 137 millions de personnes bénéficieront de l’accès aux technologies agricoles améliorées, 22 millions de personnes bénéficieront des retombées des investissements dans les projets du secteur privé, 15 millions de personnes auront accès à des services améliorés de transport et 110 millions de personnes auront accès à des services améliorés d’alimentation en eau et d’assainissement ».

Plaidant pour l’augmentation du capital, Akinwumi Adesina s’est montré optimiste confiant que la BAD pourrait réaliser un impact «encore plus significatif» si le nécessaire est fait. «Ce serait une autre Afrique ! Une Afrique si différente ! Aidez-nous à faire émerger cette Afrique en contribuant à la réussite de l’augmentation générale du capital de la BAD», a-t-il déclaré.