(Agence Ecofin) – A New York, la livre d’arabica s’est établie hier à 94,65 cents, soit son plus bas niveau depuis fin 2005, rapporte le site ZoneBourse.

Cette nouvelle dégringolade s’explique essentiellement par la perspective d’une récolte plus abondante que d’habitude au Brésil en dépit de l’année défavorable 2019/2020. Cela devrait intervenir dans un contexte où d’après l’Organisation internationale du café (OIC), le marché devrait enregistrer une deuxième année consécutive de surplus avec un volume de 2,28 millions de sacs en 2018/2019.

« Le passage du prix de la livre du café sous le dollar pourrait commencer à peser sur la production alors que les fermiers pourraient délaisser la denrée.», ont confié des analyses du groupe bancaire néerlandais RaboBank.

Pour le continent africain, cette situation ne fait qu’ajouter à la nécessité pour les pays producteurs de développer des stratégies de réduction à la vulnérabilité de la volatilité des cours mondiaux. Au nombre des mesures allant dans ce sens, figurent notamment ; l’investissement dans le stockage afin de retirer le café du marché en attendant une remontée des prix et la transformation à plus forte valeur ajoutée.

Une autre voie est le renforcement du positionnement sur le marché du café de spécialité moins sujet aux soubresauts des prix et plus rémunérateur.

Matière première la plus échangée au monde après le pétrole, le café est considéré par certains observateurs comme un symbole de la mondialisation. Et pour cause, sa récolte est confinée dans les pays du Sud alors que sa transformation et sa commercialisation sont essentiellement réalisées dans les pays du Nord.