(Agence Ecofin) – En Afrique du Sud, l’Union nationale des consommateurs (SANCU) s’inquiète de la possibilité d’instauration d’un droit de douane de 82% sur les importations de volaille.
L’Association sud-africaine de la volaille (SAPA) qui a déposé une requête allant dans ce sens, auprès de la Commission de l’administration du commerce international (ITAC) estime qu’une telle mesure permettra de limiter les afflux de volaille à bas prix et de protéger une industrie actuellement aux abois.
Pour la SANCU, un durcissement tarifaire pourrait faire grimper le prix de la volaille de 32 % sur le marché intérieur.
« Il s’agit de la sixième fois que l’industrie locale demande une protection depuis 2011. Par exemple en 2013, alors que les droits de douane sur les volailles entières ont augmenté de 27% à 82%, ceux appliqués sur le poulet non désossé ont augmenté de 18% à 37% », explique Clif Johnston, vice-président de la SANCU.
D’après le responsable, les importations jouent un rôle essentiel dans la régulation des prix de la viande sur le marché local, un facteur qui reste bénéfique pour les consommateurs.
En 2018, l’Afrique du Sud a importé 521 000 tonnes de viande de poulet, soit environ 29% de sa consommation totale (1,8 million de tonnes).