(GVG ) – S’il constitue une aubaine en termes de communication et d’inclusion financière, le boom de la téléphonie mobile s’accompagne d’une augmentation de la fraude et d’une perte de revenus conséquente pour les gouvernements africains du fait d’une mauvaise gouvernance du secteur. Un manque à gagner pénalisant auquel Global Voice Group s’efforce de remédier.

Cette situation paradoxale explique la prise de conscience progressive des gouvernements africains de la nécessité d’une meilleure réglementation du secteur des télécoms. L’essor phénoménal de la téléphonie représente en effet une opportunité unique pour le continent de structurer la gouvernance du secteur, d’optimiser la conformité réglementaire et de permettre aux Etats de tirer profit de cette manne afin d’en faire bénéficier leur pays sous forme de projets de développement et d’infrastructures.

C’est le credo sur lequel GVG consolide son expertise depuis vingt ans. Avec un objectif : aider les organismes réglementaires et les agences gouvernementales à être acteurs de leur agenda numérique en fournissant des données clés pour améliorer la réglementation, la surveillance de la conformité, la garantie des revenus, la prévention de la fraude et l’identification numérique

Une démarche pionnière

Les solutions de GVG se sont d’abord focalisées sur le monitoring des communications téléphoniques nationales et internationales, avant de s’élargir en 2014 aux transactions d’argent mobile, une première. La société a progressivement déployé dans quinze pays africains des projets informatiques liés à la supervision et la régulation des télécoms, la gestion de la fraude, la mobilisation des revenus, au contrôle électronique des taxes et à la supervision des services financiers numériques.

Côté services financiers numériques, GVG traite et analyse chaque année 25 % des flux d’argent mobile en Afrique subsaharienne. Rien qu’en 2018, l’équivalent de 90 milliards de dollars de transactions d’argent mobile ont ainsi pu être vérifiées. La combinaison de ces approches a permis à GVG de générer plus de 2,5 milliards de dollars de revenus supplémentaires pour les pays bénéficiaires entre 2008 et 2018.

Succès des services anti-fraude

GVG a fourni aux gouvernements et aux autorités les solutions numériques permettant d’identifier et de combattre la fraude dans les télécoms. Ses solutions ont ainsi permis de détecter plus de 300 000 lignes illégales en Afrique ces dix dernières années.

La Tanzanie est un exemple emblématique de cette reprise en main du respect des obligations réglementaires. Alors que les pertes financières et la fraude généralisée dans le secteur des télécoms étaient devenues incontrôlables, selon les mots du Président John Magufuli, le système de surveillance du trafic télécoms de GVG a permis au pays de collecter des données complètes sur les volumes de trafic voix et données, les fraudes associées et d’autres informations importantes auparavant inconnues. Grâce à cette plateforme numérique, l’autorité de régulation tanzanienne a pu collecter environ 40 millions de dollars de recettes en cinq ans et a réussi à éliminer presque tous les cas de fraude liés aux appels internationaux entrants, les faisant chuter de plus de 65% à 10%.

Big data et identité digitale

Les services anti-fraude de GVG ont aussi connu un vif succès au Ghana et ont également fait leurs preuves au Rwanda, où il a été mis en œuvre en 2012, en identifiant et fournissant aux opérateurs les numéros frauduleux contournant le système international de trafic voix – données. La fraude par SIM box, qui représente environ 5 % du volume des appels testés dans le pays, permet de faire passer un appel international pour un appel local via Internet, au préjudice de l’Etat et des opérateurs. Le système de détection anti-fraude a aidé les opérateurs et le gouvernement rwandais à protéger leurs revenus et à maintenir un niveau de qualité de service élevé.

Le big data et l’identité numérique, prochain gros chantier pour améliorer la prestation de services gouvernementaux, constituent les deux leviers du développement numérique de l’Afrique en permettant d’améliorer se réglementation, la surveillance de la conformité, la garantie des revenus et la prévention de la fraude. Ce sont les deux prérequis qui permettront aux Africains de devenir véritablement acteurs de l’économie numérique.