(Agence Ecofin) – Le gouvernement japonais s’apprête à lancer la solution d’assurance-crédit couvrant intégralement les exportations et les prêts liés aux infrastructures en Afrique pour tenter de rattraper son retard par rapport à la Chine sur le continent, a rapporté le quotidien économique nippon Nikkei Asian Review, le 29 avril.
Cette solution d’assurance sera lancée dans le cadre d’un partenariat entre la Nippon Export and Investment Insurance (NEXI), l’agence japonaise d’assurances des exportations et investissements, l’agence pour l’assurance du commerce en Afrique (African Trade Insurance Agency/ATI) et la Banque islamique de développement (BID), a-t-on ajouté de même source, indiquant que le ministre de l’Economie, du commerce et de l’industrie, Hiroshige Seko (photo), devrait annoncer le lancement officiel de cette assurance-crédit, le 9 mai prochain.
En ce qui concerne les exportations japonaises des biens liés aux infrastructures vers l’Afrique, NEXI devrait couvrir 85% du financement tandis que la BID et l’ATI couvriront le reste.
Les projets de BTP seront couverts à hauteur de 90% par NEXI et à 10% par les deux autres partenaires.
Le Japon est actuellement distancé par la Chine dans la conquête du continent africain.
Les échanges commerciaux entre le pays du Soleil-Levant et l’Afrique s’élevaient à 24 milliards de dollars en 2015, contre environ 179 milliards de dollars pour la Chine, selon les dernières statistiques disponibles.
Cette même année, la valeur des exportations chinoises sur le continent était onze fois supérieure à celle du Japon alors que seulement 1,4% des exportations japonaises étaient destinées au continent africain.
Près de 10 000 entreprises chinoises seraient présentes en Afrique, d’après un rapport du cabinet McKinsey. Face à elles, seulement 440 entreprises japonaises ont été répertoriées par le cabinet Africa Business Partners en Afrique. Celles-ci investissent principalement dans les mines, l’automobile, le pétrole et les infrastructures.