Le Bureau de Mise à Niveau (BMN), a organisé un atelier d’information et de sensibilisation sur son programme « Villes durables » à l’intention du secteur bancaire pour mieux inciter les entreprises à investir sur la maitrise de l’énergie et à mieux prendre en compte l’impact négatif de leurs activités sur l’environnement. Ainsi le secteur bancaire est invité à intégrer le volet environnemental dans l’octroi de financement.
« Cet atelier nous permet de nous familiariser avec cette nouveauté qu’a introduite le Bureau de Mise à Niveau à savoir la mise à niveau environnementale. Au travers de ce programme pilote, appelé « villes durables », je pense qu’on a montré des exemples concrets de mise à niveau environnementale, de prise en charge de projets qui ont des impacts très positifs sur la préservation de l’environnement et que ces projets ont été conduits de fort belles manières et l’enjeu pour nous, c’est de pouvoir être à côté du bureau de mise à niveau pour apporter des financements dans un environnement moins risqué », a précisé M. Malick Ndiaye, directeur général de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS).
Selon M. Ndiaye, lorsque la banque finance un projet industriel, elle doit se préoccuper des impacts sur l’environnement, c’est une nouvelle approche à saluer.
« Tous les acteurs se préoccupent, est-ce que la banque a un système de gestion environnementale, ça devient une norme, un standard que toutes les banques devraient respecter. Les banques sont en train de s’ajuster. Notre rôle en tant que banque, c’est d’apporter des ressources, des financements. La question clé, c’est comment intégrer la question de l’environnement, la préservation de l’environnement dans les financements que nous octroyons aux porteurs de projets industriels. L’industrie est un facteur de production de richesses mais aussi génère beaucoup de déchets et ces déchets peuvent être toxiques et peuvent avoir des impacts sur l’environnement », dira M. Ndiaye.
Quant à M. Ibrahima Diouf, directeur du Bureau de Mise à Niveau des entreprises du Sénégal, il avance : « la mise en œuvre du nouveau programme « villes durables », est un programme qui est financé par le fonds mondial pour l’environnement et qui a pour objectif de permettre aux industries qui s’installent dans la zone de Diamniadio de produire proprement, c’est-à-dire de produire avec moins de pollution, avec moins d’émission de gaz nocif, une idée derrière, qui est de préserver l’environnement ».
Selon M. Diouf, c’est dans la phase pilote, c’est 11 entreprises qui ont été choisies.
« Si le test est concluant, il est évident, compte tenu de ce que nous avons entendu tout à l’heure, des parcs industriels de plus grande envergure, vont s’installer dans le pays, nous allons dépasser le nombre de 11 entreprises. Le coût global, c’est un projet pilote, un projet de 1, 2 millions dollar américain, près de 1 milliard de F CFA sur 4 ans », dira M. Diouf.