Les conclusions émanant de la dernière édition de l’étude «Global Economy Watch» de PwC annoncent de bonnes nouvelles pour les pays africains. Le cabinet estime que les économies africaines pourraient améliorer leurs recettes de plus de 25 milliards d’euros si chacune d’entre elles mettait en œuvre des réformes de gouvernance similaires à celles engagées par la Côte d’Ivoire depuis 2013.
Selon le cabinet PWC, «l’analyse des économies africaines à l’échelle du continent montre une corrélation positive entre la croissance économique et l’amélioration des indicateurs de gouvernance». Les experts de PwC présentent comme exemple les cas de la Côte d’Ivoire et de l’Ethiopie, deux bons élèves en matière de réforme de gouvernance sur le Continent.

«Depuis 2013, en Éthiopie et en Côte d’Ivoire, le taux moyen de croissance réelle annuelle par habitant reste constant, à un niveau supérieur à 5 %», peut-on lire. «Les pays présentant un PIB par habitant relativement élevé, mais dont les résultats en matière de gouvernance sont faibles, pourraient davantage bénéficier de cet effet de levier. En ce sens, la Libye et la Guinée équatoriale, riches en pétrole, verraient une hausse significative, avec respectivement 400 dollars et 200 dollars supplémentaires par habitant», assure le cabinet.

A l’inverse, «les pays avec un PIB par habitant plus faible, comme le Niger et le Malawi, enregistreraient des progrès moins importants, bien que leur classement en matière de gouvernance soit en dessous de la moyenne pour le Continent». En revanche, précise PwC, «des économies, comme le Rwanda, qui ont amélioré leur gouvernance comme la Côte d’Ivoire n’enregistreraient, elles aussi, qu’une faible progression. Elles devront poursuivre la diversification des économies pour voir naître un impact positif».

De fortes disparités sur le Continent
L’étude PwC a également noté de fortes disparités régionales sur tout le Continent en matière de croissance économique : forte en Afrique de l’Est (3% par an depuis 2013), légèrement en baisse en Afrique centrale (1,3% sur la période) et anémique en Afrique du Nord et dans le sud du continent (respectivement 0,4% et 0,8% par an), seul l’ouest a connu une croissance plus rapide (1,9% par an).

«La performance économique a beaucoup fluctué ces dernières années, mais la corrélation entre la croissance économique et les progrès en matière de gouvernance met en lumière un moyen d’accélérer la croissance dans l’ensemble de l’Afrique. Il est important de bien saisir les bénéfices réels qu’une réforme de la gouvernance peut apporter comme celle qui a eu lieu en Côte d’Ivoire», a résumé un des responsables du cabinet.

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