(Agence Ecofin) – Les effets du changement climatique dans le monde sont de plus en plus importants, mais la mobilisation de financement pour prévenir ces dommages ou y faire face est toujours une tâche ardue.

La transition vers un système énergétique moins émettrice par exemple coûtera 830 milliards $ annuels au cours des 35 prochaines années, a affirmé Myles Allen de l’université d’Oxford, mais jusque-là, seuls 10 % de ce montant est investi.

En Ouganda, les inondations régulières ont coûté des centaines de vies au cours de la décennie écoulée.

« Nous avons appris dans la douleur que le changement climatique est une réalité et que ses effets sont dévastateurs. Mais faire déplacer 10 000 personnes de la zone dangereuse est quasi impossible à cause de la faiblesse des ressources et du coût élevé d’une telle opération », a affirmé Sam Cheptoris (photo), le ministre ougandais de l’Eau et de l’Environnement, selon Reuters.

Le responsable a également affirmé que seules 150 personnes ont pu être relogées jusque-là.

Alors que les inondations sévissent d’un côté du pays, les paysans doivent faire des investissements de plus en plus important dans les systèmes d’irrigation afin de moins subir les aléas de la pluviométrie.

La mobilisation de fonds pour le climat dans les pays du Sud nécessitera l’apport du secteur privé, a affirmé pour sa part Sabera Khan, la directrice de la compagnie zambienne Llyod Financials. Il faudrait donc que l’investissement public en termes de projets climatique serve de levier à la mobilisation des investissements privés.

La mise en place d’innovations telles que les assurances d’adaptation sont aussi nécessaires afin de gérer les situations extrêmes telles que les sécheresses ou les cyclones advenant dans les pays du Sud.

D’une manière générale, les pays devront intégrer dans leurs politiques que les économies faites sur le climat se transforment en des coûts plus importants pour la gestion des conséquences.