(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, la Première dame, a plaidé hier auprès d’une délégation de sénateurs américains, une poursuite des achats de cacao ivoirien par les USA.

Cette initiative intervient alors que des sénateurs démocrates Ron Wyden de l’Oregon et Sherrod Brown de l’Ohio ont demandé, le mois dernier, l’application de mesures prohibant les importations de cacao issu du travail forcé des enfants dans les exploitations.

Ceci à la suite de la publication par le Washington Post d’une enquête baptisée « Cocoa’s Child Workers » indiquant entre autres que le travail infantile restait un problème important dans la nation éburnéenne.

« L’article du Washington Post dit vrai, mais c’est quelque chose qui n’est pas courant. Il s’agit d’un cas isolé parce qu’il existe des plantations qui n’emploient pas des enfants. Je pense que cela [l’embargo sur le cacao ivoirien, ndlr] punira un pays tout entier et les producteurs qui luttent pour survivre. Cela serait injuste envers le travail que ces derniers effectuent », a confié à Reuters, Mme Ouattara.

Pour la Côte d’Ivoire, un blocage des exportations de cacao à destination des Etats-Unis représenterait un manque à gagner considérable. Les USA représentent en effet la troisième destination pour les fèves ivoiriennes après la Belgique et les Pays-Bas.

D’après le dernier rapport de la Commission du commerce international des USA sur les échanges avec l’Afrique subsaharienne, les importations américaines de cacao et de produits dérivés depuis la Côte d’Ivoire ont atteint 1 milliard $ en 2016.

Il faut souligner que le gouvernement ivoirien a annoncé, en juin dernier, qu’il allouerait 5 milliards FCFA à la lutte contre le travail infantile dans les exploitations de cacao d’ici 2021.