À l’échelle du Continent, ce sont encore plus de 600 millions d’Africains qui sont toujours privés d’électricité. Néanmoins, la situation évolue et de nombreux pays ont choisi la voie des énergies renouvelables pour améliorer leurs équipements : les projets en matière d’infrastructures hydrauliques, géothermiques ou solaires se multiplient, avec des pays leaders en la matière, y compris au niveau mondial.
Un potentiel inégalé en matière d’énergies renouvelables
Le potentiel en matière de création d’énergie solaire fait partie des plus grandes forces du continent africain, avec pas moins de 10 TW. Mais l’énergie hydraulique devrait également accompagner l’Afrique dans son développement économique : avec 350 GW, ce potentiel énergétique représente en effet 10 % du potentiel mondial. Des réserves renouvelables qui, associées à des technologies off-grid (hors réseau électrique), pourront à terme réduire les problématiques d’accès à l’électricité en zone rurale.

Les conséquences sur l’économie du Continent ? Elles sont multiples et en constant développement : conservation plus longue des denrées périssables grâce à un système de réfrigération off-grid, systèmes de pompage solaires afin d’irriguer les cultures ou d’abreuver le bétail… avec à la clé, des gains de productivité indéniables, associés à une hausse des richesses dans les milieux ruraux.

Les centrales d’énergies renouvelables
Au Kenya comme au Sénégal, les projets de grande ampleur se multiplient, avec l’apport de capitaux étrangers : la Chine a déjà installé 5 GW de production hydraulique sur le territoire africain. Ce sont également les infrastructures hydrauliques qui favorisent les interconnexions transfrontalières, permettant le développement de la coopération agricole entre les pays.

Ainsi, la Banque mondiale a estimé que la création d’un marché d’échanges d’énergie entre les pays d’Afrique de l’Ouest pourrait permettre d’économiser entre 5 et 8 milliards de dollars.

Néanmoins, des problématiques demeurent, à l’image de la rigidité des procédures administratives quant à la passation des marchés ou à la faible incitation à l’investissement privé.

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