La hausse des prix des matières premières exportées par les pays de l’ Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), entamée depuis le mois de juin 2019, s’est poursuivie en juillet 2019, selon les données de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

L’institut d’émission note en effet dans sa note de conjoncture de la période sous revue que les cours des matières premières exportées sont tirés par ceux du pétrole brut (+5,0%), de l’or (+3,1%), de l’huile de palmiste (+1,8%) et du cacao (+0,2%). Toutefois, les replis constatés au niveau du caoutchouc (-4,6%), du coton (-3,6%), de l’huile de palme (-1,0%) et du café (-0,2%) ont exercé un effet modérateur. Quant aux prix de la noix de cajou, ils sont restés stables.

Le marché du pétrolea été poussé à la hausse par les tensions entre les États-Unis et l’Iran, le renchérissement du dollar américain en début de mois et par la décision de l’OPEP de maintenir le pacte de maîtrise de la production. Celui-ci, mis en place en 2017, est prolongé de 9 mois, soit jusqu’en mars 2020. Son but est de diminuer la production de chacun des pays concernés de 1,2 million de barils par jour, afin d’enrayer la chute des cours de ce début d’année, favorisée par l’essor de la production américaine. Cette tendance a été amoindrie par les inquiétudes des investisseurs quant au ralentissement économique mondial, qui se répercutera sur la demande de pétrole, ainsi que par l’augmentation des stocks d’essence américains de 3,6 millions de barils et la forte avancée des réserves d’autres produits distillés de 5,7 millions de barils, notamment en fin de période.

Concernant l’or, corrélé au dollar américain et valeur refuge par excellence, ses cours sont restés soutenus par les perspectives de baisse de taux de la FED, le regain de tensions commerciales et la poursuite du ralentissement de l’économie mondiale.
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