Depuis l’avènement de l’Acte III de la décentralisation les choses ont commencé à bouger. Sur le plan financier, après l’augmentation des fonds de dotation et d’équipements, plusieurs milliards de nos francs ont été distribuées à toutes les collectivités territoriales.
Le ministre des Collectivités Territoriales et du Désenclavement, Oumar Gueye a révélé ce mardi 29 octobre que 17 milliards F CFA viennent d’être distribués à l’ensemble des collectivités territoriales en plus des fonds de dotation et des fonds d’équipements qui leur sont allouées. Selon lui, beaucoup d’évolutions ont été notées depuis la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation et qui ont permis d’enregistrer un apport financier qualitatif, avec un fonds de dotation de la décentralisation qui est passé de 16 milliards F CFA en 2012 à 24 milliards F CFA en 2019. Pour ce qui du fonds d’équipements des collectivités territoriales, les dépenses sont passés de 12,5 milliards F CFA en 2012, à 24 milliards en 2019. Ce qui signifie par ailleurs, précise le ministre des Collectivités Territoriales, que « le président Macky Sall a presque doublé les fonds de dotation » durant ses 8 années de règne.
« À l’heure actuelle chaque collectivité reçoit au moins 12 millions F CFA d’allocations minimales, en dehors des fonds de dotation et d’équipements », a-t-il fait savoir. Dans son réquisitoire toujours, il a indiqué que le Pacasen qui est un programme important qui prenait en charge 123 communes avec 138 milliards de dépenses, sera généralisé à l’ensemble des collectivités territoriales. Oumar Gueye s’exprimait lors de son audition par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) à l’occasion de la séance plénière de la deuxième session ordinaire de cette institution. Toutefois, M. Gueye ayant reconnu les incohérences de l’État sur le découpage administratif a annoncé que des mesures sont en train d’être mises en œuvre pour le règlement définitif de ce manquement.
« Nous sommes persuadés qu’avec le problème d’incohérence et de découpage jugé politique, tout sera réglé », affirme-t-il. Parlant de la fonction publique locale territoriale, ce dernier de préciser que des mesures importantes sont prises pour régler le problème des salaires avec le soutien du chef de l’Etat. Concernant la territorialisation des politiques publiques, il a informé que le budget sera transféré, pour ce qui concerne la construction de salles de classes, des écoles primaires. Pour les collèges, note-t-il, le département qui reçoit les dotations de l’État va s’en charger. S’agissant de la coopération bilatérale, ce dernier de faire savoir que l’ère des jumelages est révolu. « Il nous faut maintenant une coopération de développement et non une coopération basée sur le jumelage, où on nous largue de vieux matériels où des médicaments que la date de péremption est quelque fois proche », déplore-t-il. Et d’ajouter : « L’urgence est dans l’intercommunalité des communes. Et le chef de l’Etat est prêt à nous aider pour résoudre définitivement ce dossier ».
Pour la formation des élus locaux, il notifie que toutes les communes qui sont Pacasen la subissent. Maintenant, il ne reste que la généralisation. Il a profité de cette rencontre avec le Conseil économique, social et environnemental pour soulever la question des centres d’état civil qui sont nombreux à travers tout le pays. Raison pour laquelle, 17 milliards F CFA seront déboursés dans tout le pays pour la construction de centres d’état civil. Ces centres vont bénéficier de toute la nouvelle technologie de l’information et de la communication. Mais aussi, ils seront numérisés afin de lutter contre le manque d’extrait de naissance et les incendies.
Pour Adama Diouf, président de l’Union des associations d’élus locaux (Uael) « dans cette réforme il est question de mettre le territoire au cœur du développement territorial », en optant pour une communalisation intégrale. Il a profité de cet événement pour annoncer les recommandations de l’Uael à savoir : le renforcement des textes des accords, des financements innovants pour trouver des solutions à la pauvreté et au chômage des jeunes. Le transfert suffisamment de ressources. Tout en insistant sur l’amélioration les collectivités territorial pour relever le défi du développement durable.
La présidente du Cese, Aminata Touré, prenant la parole la parole a indiqué que leur programme va prendre fin au mois de décembre prochain, avec des thèmes d’actualité. Tout le long de cette semaine, nous allons aborder des questions centrales, avec comme thème central le civisme et la citoyenneté ». Les question liées à l’indiscipline routière, au désencombrement et l’occupation anarchique de l’espace seront traités également, en invitant les ministres en charge.